FFXIII : jaquettes japonaises, chapitre quatre

Le 02 novembre 2009 à 18:32 par Sacha 0 commentaire


Il semblerait que Square Enix ait enfin décidé de donner un début de confirmation pour la jaquette japonaise de Final Fantasy XIII. Ce matin, la branche nippone d'Amazon ajoutait sur sa page la traditionnelle pochette du logo du jeu sur fond blanc. Square Enix a ensuite fait de même au cours de la journée dans sa boutique en ligne. En attendant une "annonce officielle", on peut également supposer que l'autre jaquette, celle-ci dévoilée lors du Tokyo Game Show (à droite ci-dessous), sera utilisée exclusivement pour le bundle aux couleurs de Lightning.


Du côté de l'Episode Zero, voici aujourd'hui notre traduction du quatrième chapitre de Friends, partie entièrement dédiée à Hope. Accompagné de Kai et Elida, ses amis d'enfance, il s'enfonce dans la réserve naturelle de Sanles, à la recherche d'un appareil photo...

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Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français

Friends - Chapitre 4

Ils ne pouvaient pas réemprunter le chemin principal. Les chercheurs avaient déjà commencé à nettoyer la zone. Ils décidèrent de prendre un autre passage. Ils ne savaient pas vraiment s'il menait au même endroit, mais il leur semblait que c'était le cas.

« On se retrouvera là-bas en passant par ici, non ? » dit Elida en se retournant, l'air inquiète.

« Ben, on dirait que ça va dans la même direction. Si on continue par là, on devrait tomber sur le chemin de tout à l'heure... »

Ils n'étaient pas très loin du lac, mais les voix de leurs camarades semblaient déjà terriblement loin. Hope se demanda si c'était vraiment la bonne direction.

« On devrait reprendre le chemin principal au retour. »

« Mais si on se fait attraper à l'entrée, ils vont nous gronder. »

« T'inquiète pas, d'ici là ils auront fini de nettoyer. »

« Mais les professeurs seront peut-être en train de surveiller. »

La forêt semblait bien trop tranquille, ils se sentaient obligés de parler fort de choses stupides. Quand ils étaient avec le reste de leur classe, ils n'avaient pas autant remarqué ce silence, mais maintenant qu'ils étaient juste tous les trois, ils trouvaient ça effrayant.

« Hé, regardez ! On dirait un fruit. » dit Elida gaiement. Elle pointa du doigt une branche qui pliait sous le poids de plusieurs fruits rouges et jaunes. Ils n'en avaient jamais vu d'aussi gros.

« Je me demande si on peut le manger. »

« T'as pas le droit de les cueillir. Franchement, Elida, si tu le pouvais, tu ramasserais tout ce que tu trouverais. »

« C'est pas vrai ! »

« Oh, mais sa couleur est très jolie... »

« Arrête, je te dis que c'est pas vrai ! » Elida commençait à s'énerver.

« Heu... Les amis ? » Kai coupa leur dispute. « Vous ne trouvez pas que cette couleur ressemble à celle de... vous savez, du truc qui est censé être comestible. »

Hope le remarqua aussi. Le monstre qu'ils avaient vu près de la Passe de l'Arc-en-ciel avait à peu près la même couleur. Il se rappela qu'il ne s'était pas trouvé si loin de leur chemin...

La terre se souleva brusquement devant eux, comme si un mur rouge s'était dressé. C'était bien le monstre. Son corps translucide se gonfla. Un Flambos Végétal, se dit Hope, terrorisé. Ses jambes se mirent à courir sans même qu'il ne s'en rende compte.

« Aaaah ! Il nous suit ! » cria Elida, au bord des larmes. Hope était le plus lent des trois, et il n'avait pas le temps de se retourner pour regarder. Il se contenta de courir aussi vite qu'il le pouvait. S'ils le laissaient traîner derrière, ce serait fichu pour lui. Il courut aussi longtemps qu'il eut du souffle. Il ne savait pas où ils allaient. Ils trouvèrent un rocher derrière lequel ils pouvaient se cacher, et plongèrent dans son ombre protectrice. Son cœur battait tellement fort qu'il avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

« Il... Il n'est plus derrière nous... » Kai regarda de l'autre côté du rocher, puis s'assit, soulagé. Hope sentait que ses jambes allaient le lâcher. Il ne pouvait pas faire un pas de plus.

Ils s'assirent tous les trois côte à côte, respirant bruyamment. Hope eut un frisson. Si le sol avait été glissant comme tout à l'heure, ou si l'un d'eux avait heurté quelque chose, qui sait ce qui se serait passé. Ils avaient beaucoup de chance d'avoir pu s'échapper.

« Hé... On est où ? »

Ils avaient cru aller vers le chemin principal. S'ils n'étaient pas dans la bonne direction, ils auraient pu faire demi-tour. Mais c'était impossible, maintenant.

« Cet endroit a l'air... différent. »

Les arbres lugubres qui les entouraient auparavant avaient disparu pour laisser place à des falaises nues. L'herbe à leurs pieds était rare. C'était un endroit sec et désolé.

« On est arrivés d'où ? »

Ils avaient été tellement déterminés à se réfugier quelque part qu'ils ne savaient plus de quelle direction ils étaient venus. Il n'y avait que des parois rocheuses de tous côtés.

« Il faut qu'on aille vers l'arc-en-ciel... »

Mais les falaises leur barraient la vue. Ils pouvaient à peine distinguer le ciel.

« Je pense que c'est par là. »

« Non, non. C'est par là. »

Kai et Elida voulaient chacun aller dans une direction complètement opposée à l'autre. Hope ne savait pas lequel des deux avait raison. Ils n'avaient vraiment pas la moindre idée du chemin à prendre.

« Ben... On a qu'à continuer à marcher, alors. »

« Mais on n'est pas censés se déplacer quand on est perdu. »

« Ailleurs, peut-être, mais si un monstre vient nous attaquer ? On n'arriverait pas à s'enfuir. »

Le chemin était escarpé et inégal, ils ne pourraient rien faire si un monstre rapide venait à leur poursuite.

« Si on trouve un endroit en hauteur, on pourra voir le lac. Et on saura comment y retourner. »

« Oui. On s'est juste un peu éloignés du chemin, on pourra s'y retrouver si on voit le lac. » Kai était d'accord. Elida hocha lentement de la tête, encore hésitante.

« Oh, attendez une minute. » Hope ramassa une pierre aiguisée et grava une croix dans le rocher. « Allons vers la droite. Si on se trompe, on pourra toujours revenir ici. Et on aura qu'à essayer à gauche. »

« Ouah, Hope. T'es intelligent ! »

« C'est mon père qui m'avait appris ça. Il m'avait dit que si j'étais perdu dans un endroit inconnu, je devais faire en sorte de pouvoir revenir sur mes pas. »

« Ah, alors c'est ton père qui est intelligent. » Elida rit. Le fait qu'elle complimente son père, et pas lui, le rendit plus fier.

« Dépêchons-nous. Ils vont sûrement s'en aller bientôt. »

Ils hochèrent tous les trois la tête et se mirent en route. Même s'il était midi, la lumière était faible dans l'étroit passage entre les falaises. Ils marchèrent sans bruit. Ils avaient peur que leurs voix parviennent aux oreilles des monstres. Sans que l'un d'entre eux ait demandé à le faire, ils s'étaient pris par la main. Ils se sentaient ainsi plus forts, en quelque sorte, eux qui s'aventuraient dans un endroit qu'ils ne connaissaient pas.

Les parois miroitaient d'un bleu pale. S'ils n'étaient pas perdus, ils auraient trouvé cette lumière sublime. Mais désormais, même quelque chose d'aussi joli leur paraissait de mauvais augure. L'air était étouffant, et un vent chaud soufflait dans la crevasse.

Hope ne savait plus combien de temps ils avaient marché. Les parois de la falaise étaient toujours là, inébranlables. Enfin, au loin, ils purent apercevoir quelque chose qui avait l'air d'être d'une machine. Ils se regardèrent rapidement, comme pour se mettre d'accord, puis piquèrent un sprint. Ils pensaient qu'ils allaient pouvoir l'utiliser pour envoyer un message ou appeler quelqu'un. Si c'était la même chose que ce qu'ils avaient à la maison, ils pourraient même contacter leur maîtresse. Mais plus ils se rapprochaient, moins cette machine leur semblait familière ou pouvoir être utilisée par des enfants.

« Essayons juste ces boutons. »

« On ne devrait pas. Imagine qu'on le casse… » Mais avant que Hope ne puisse l'arrêter, Elida toucha le panneau. Il s'alluma.

« Tu vois, on pourra s'en sortir. » dit-elle fièrement. Mais à ses paroles, le panneau s'éteignit et redevint silencieux.

« Hein ? Ca ne marche pas ? Bon, ben, y'a plus qu'à faire comme maman me l'a appris… » Elida s'apprêtait à taper dans la machine avec son poing. Hope et Kai agrippèrent ses bras. Ils savaient tous deux ce que lui avait "appris" sa mère.

« Ça va pas ?! Tu vas le casser si tu fais ça ! »

« Y'a que ta mère pour faire marcher des trucs en tapant dessus ! »

Elida eut l'air vexée, mais elle baissa les bras.

« Alors qu'est-ce qu'on fait ? »

« Marchons encore un peu. S'il y a une machine ici, il doit y avoir des gens aussi. »

La progression était toujours difficile, le sol inégal et rocailleux, mais l'espoir de trouver quelqu'un leur avait redonné de l'énergie.

« Hé, c'est quoi ce truc ? »

Ils venaient d’atteindre l’autre bout du tunnel, lorsque Hope s'était retrouvé nez-à-nez avec une chose étrange qui flottait. C’était une boule lumineuse, à peu près de la taille d’une tête humaine. Elle semblait n'être constituée que d'eau, et elle frémissait dans l'air, juste devant eux.

« Hé ben, c'est pas un monstre, ça va pas nous attaquer. »

« On t'a dit de ne toucher à rien ! » crièrent Hope et Kai. Mais c’était trop tard. La main d'Elida se referma sur la boule. Le vent devint froid, et le ciel s'assombrit. Quelques gouttes d'eau tombèrent, puis un véritable déluge s'abattit sur eux. Ils savaient à quoi servait cette boule, maintenant. C'était un dispositif pour contrôler la pluie.

Ils retournèrent dans le tunnel en courant. C'était le seul endroit où ils pouvaient rester à l'abri de la pluie.

« On sait au moins où on va. Ils avaient dit qu'il y avait un truc pour la pluie près de la Passe de l’Arc-en-ciel, non ? Alors elle doit être de l'autre côté de ces falaises. »

« C'est bien joli, mais on fait quoi pour la pluie ? »

Hope allait leur dire d'arrêter de se disputer, lorsqu'il se rappela de quelque chose. Quand ils étaient à la Passe de l’Arc-en-ciel, la chercheuse avait parlé d'autre chose… « Il y a aussi des monstres qui aiment la pluie. » Et c'était ici qu'ils les étudiaient…

Je dois arrêter la pluie, se dit Hope, en courant vers la sortie. Mais il ne put pas aller bien loin. Il s'arrêta, et fit un pas en arrière. Juste devant lui se trouvait un monstre jaunâtre, une sorte de grenouille géante. Derrière, des monstres similaires mais de couleurs différentes se rassemblaient. Leurs pattes palmées se terminaient par des griffes acérées. Son corps tout entier se paralysa.

Il essaya de courir, buta sur son propre pied et tomba sur le dos. Il savait qu'il devait se relever mais il n'y arrivait pas. Il entendit un cri derrière lui. Elida aussi était encerclée par des monstres. Elle était la plus bruyante de leur classe, et son cri lui déchirait les oreilles. Hope se prit à espérer que les monstres seraient surpris et battraient en retraite.

Ils s'arrêtèrent de bouger un instant. Mais aucun monstre ne fuirait devant le cri d'un enfant. Ils se rapprochèrent lentement. Il pouvait distinguer des dents pointues dans leur gueules grandes ouvertes. Ils vont me manger, pensa-t-il.

Hope ferma les yeux et se mit en boule. Mais l'attaque tant redoutée n'arriva jamais. Tremblant de peur, il rouvrit les yeux. La pluie s'était arrêtée. Les monstres s'éloignaient peu à peu. Quelqu'un avait utilisé l'appareil pour la pluie.

« C'est le fal'Cie qui contrôle la météo… »

Peut-être était-ce le fal'Cie qui les avait sauvés. Mais il entendit Elida s'égosiller à nouveau.

« Regardez ! C'est le vaisseau ! » s'écria Kai. Ils pouvaient en effet le voir, de l'autre côté de la falaise. Peut-être qu'il les cherchait. Il faisait du sur-place. Le fal'Cie a dû appeler le vaisseau aussi, se dit Hope. Kai remuait les bras et criait.

« Tu peux te lever ? » Elida prit sa main et l'aida à se remettre debout. Il regarda autour de lui, mais ne vit rien qui ressemblait à un chercheur ou un fal'Cie.

« Dépêche-toi, Hope ! »

Il fit oui de la tête et se mit à courir derrière Kai et Elida, s'agitant lui aussi pour signaler leur présence.

Une fois à bord du vaisseau, on les emmena à l'écart de leurs camarades pour leur poser des questions sur ce qu'il s'était passé. Leur maîtresse les sermonna, leur disant que les monstres de Sanles auraient pu les blesser. Ils s'y étaient attendus.

Kai récupéra miraculeusement son appareil photo. Un chercheur l'avait trouvé quand ils étaient en train de nettoyer la zone, et l'avait ramené. Ils n'auraient même pas eu besoin d'aller le chercher, en fait. Ils auraient dû se contenter d'attendre qu'ils n'aient plus de temps libre.

Je n'aurais jamais dû leur dire qu'on devrait aller le chercher, pensa Hope, pris de remords. Il ne savait pas ce que pensaient Kai et Elida, mais ils n'avaient pas l'air fâchés contre lui.

« C'est le fal'Cie qui a arrêté la pluie ? » demanda Elida à leur maîtresse. Elle avait dû se dire la même chose que Hope. Le fal'Cie était le seul qui aurait pu arrêter la pluie comme ça.

« C'était probablement un chercheur qui la contrôlait à distance, mais c'était surement le fal'Cie qui avait pris cette décision. »

Ce n'était pas non plus le fal'Cie qui avait contacté le vaisseau. C'était le panneau qu'avait touché Elida. Un chercheur avait remarqué que quelque chose d'étrange se produisait dans cette zone, et il avait deviné que quelqu'un s'était introduit dans la "Vallée de la Pluie".

« Ils ont dit que c'est très difficile de se poser là-bas. Si le pilote n'était pas aussi expérimenté, vous seriez probablement encore en train de chercher votre chemin dans le canyon. Vous devriez aller le remercier plus tard. »

Ils furent enfin autorisés à aller se rassoir.

« Kai, euh... » Désolé de vous avoir mis dans le pétrin, voulait dire Hope.

« C'était vraiment cool. » Kai ria et tapa Hope dans le dos. Il hocha la tête et sourit.

« Kai ! Prends ton appareil ! » Elida montra la fenêtre du doigt. C'était déjà le soir. De petites lumières étaient éparpillées au sol, contrastant avec le soleil couchant. C'était celles de la piste d'atterrissage de Sanles. Kai la prit en photo sans perdre une seconde. Toute la mémoire de l'appareil était enfin utilisée, et la diode indiquant que les données étaient en cours d'envoi s'alluma. La photo que Kai avait promis à Hal, cette ultime photo, était une vue nocturne de Sanles.
Traduction anglaise originale par Lissar