FFXIII Episode Zero : partie deux, chapitre un

Le 25 octobre 2009 à 17:00 par Sacha 0 commentaire


Si la première partie de Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise-, Encounter, se concentrait sur Lightning, Serah et Snow, la deuxième partie, intitulée Friends, met en avant le jeune Hope et son entourage. En vacances à Bowdam, sa mère et lui son censés être rejoints par son père, que vous avez sans doute vu la bande-annonce du TGS. Le parallèle qui est fait avec la situation de Lightning, qui souhaite partir en voyage avec Serah, est d'ailleurs assez flagrant. Si vous connaissez la fin de la démo du mois d'avril de Final Fantasy XIII, vous savez également que Lightning et Hope auront un autre "point commun", et pas des moindres.

Avant de passer au premier chapitre de cette deuxième partie, le site ff14site.com a pris la peine de scanner l'énorme article de 20 pages sur Final Fantasy XIII du dernier numéro de Famitsu. C'est du déjà-vu mais ça vaut tout de même le coup d'œil, étant donnée la très bonne qualité de ces scans :


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Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français

Friends - Chapitre 1

Les coups de fil dans la soirée n'apportaient jamais rien de bon. Il n'y avait jamais d'exception.

N'ayant vécu que quatorze années, il était peut-être un peu tôt pour décider que quelque chose n'avait pas d'exception du tout. Mais c'est vrai aujourd'hui, se dit Hope, en regardant sa mère qui lui tournait le dos.

« Non, non, ce n'est pas grave. Ne t'en fais pas. On s'amuse bien, tous les deux. Bowdam est une très jolie ville. L'hôtel est parfait, et l'océan est magnifique.»

C'était son père à l'autre bout du fil. Hope l'avait su dès l'instant où le téléphone avait sonné. Et il pouvait deviner pourquoi il avait appelé. Après tout, c'était la fin de la journée. Il pouvait voir le soleil se coucher de la fenêtre qui faisait face à sa mère.

« Je... Je vois. Je comprends. C'est dommage...»

Bingo, se dit Hope. La déception dans la voix de sa mère confirma ce qu'il pensait. Ils l'avaient appelé pour qu'il reste, il était trop occupé, il ne pourrait pas partir demain. C'était sûrement ce qu'il disait.

Ils étaient censés partir en vacances tous les trois. Dix jours à la plage, dans un petit appartement. Sa mère avait commencé à préparer leur voyage il y a six mois. Juste pour s'amuser et se relaxer, pas pour visiter quelque chose en particulier. C'était ce qu'elle disait. Allons passer du temps ensemble, tous les trois. Ça fait tellement longtemps.

Mais il savait ce qui se cachait derrière les paroles de sa mère. Avec un mari tellement occupé, et un fils qui arrivait à "l'âge difficile", celui de l'adolescence, ils s'éloignaient de plus en plus. Elle ne savait plus quoi faire. Alors elle pensait que s'ils allaient ailleurs, loin de la maison, ils auraient enfin du temps pour se parler. C'était du moins ce que la plupart des gens penseraient.

Hope n'était pas emballé par ces vacances. Il ne savait pas ce qu'il aurait bien pu raconter à son père s'ils étaient constamment ensemble pendant dix jours entiers. Le seul fait d'y penser l'énervait. Alors il s'était senti soulagé quand son père avait annoncé qu'il devrait partir en voyage d'affaires. Il avait dit qu'il les rejoindrait plus tard, mais Hope n'y croyait pas. À la dernière minute, il dirait qu'il devait assister à une réunion importante, il dirait qu'une personne important du Sanctum serait là, et il s'excuserait. C'était toujours comme ça. Que la promesse soit importante ou non, son père l'abandonnerait toujours pour son travail.

« Ça ira, ne t'inquiète pas. Nous n'avons même pas le temps de nous ennuyer, il y a tellement à faire. »

Sa mère se forçait à paraître joyeuse. Comme toujours. Il voulait lui dire qu'elle n'avait pas à faire ça. Elle pardonnait toujours tout à son mari. Elle s'inventait toujours des raisons et des excuses. Ton père n'a pas un travail facile, dirait-elle. Il a beaucoup de responsabilités. Des personnes importantes du Sanctum comptent sur lui. Il travaille dur pour tout le monde. Elle l'encensait tellement que c'en était triste. Mais il ne la remerciait jamais pour tout le temps qu'elle passait à le défendre.

Mon père s'en fiche complètement, pensa Hope. D'elle, qui est si gentille avec lui... ou de moi.

Il ne savait pas si sa mère ne le réalisait vraiment pas, ou si elle faisait seulement semblant de ne pas s'en rendre compte. Ça ne changeait rien. C'est mon père qui est en tort, se dit Hope.

« Demain ? Nous allons à Ewleede, comme prévu. Oui, ils ont déjà tout remis en ordre après l'accident. »

Il y avait eu un énorme accident à la centrale du canyon d'Ewleede, il y a trois jours. Toute activité avait été arrêtée, et les visites de la centrale avaient toutes été annulées. Ils venaient de finir de réparer les dégâts, et ils avaient fait savoir au public qu'ils accepteraient les visiteurs à partir du lendemain.

« Tout ira bien. Le fal'Cie a décidé que c'était sans danger, alors il n'y a pas de souci à se faire, non ? Tu es trop inquiet. »

Comme s'il s'en faisait vraiment, pensa Hope. Bien entendu, il ne le dit pas à voix haute. Il savait que ça ne ferait que rendre sa mère triste. Sa raison le savait, mais son cœur...

« Il ne vient pas, c'est ça ? Évidemment. » Ces mots lui échappèrent à l'instant où elle posa le combiné.

« Il n'y peut rien. Il y a eu un accident à Ewleede tu sais, c'est la panique au Sanctum, et le travail de ton père est aussi touché. Oh ! Mais il a dit qu'il serait là pour le festival de feux d'artifices. »

Et c'est reparti, encore une promesse qu'il ne tiendra pas. Il ne devrait même pas prendre la peine d'en faire.

« Peu importe, ne parlons pas de lui. Qu'il soit ici ou à la maison, il dirait les mêmes choses. Comment ça va, à l'école ? Tu travailles bien ? Rien d'autre. Il est comme... »

Hope allait dire "comme un vieux disque". Mais il vit la tristesse dans les yeux de sa mère.

« Ah oui, tu disais que tu voulais que je t'aide à faire quelque chose ? » dit-il, essayant de changer de sujet. C'est idiot de s'énerver pour quelqu'un qui n'est même pas là.

« Oui, c'est vrai. Tu veux bien laver ces légumes pour moi ? »

« Des légumes ? »

« Eh bien, puisque cet appartement dispose d'une cuisine, je pensais que ce serait un peu du gâchis de manger au restaurant tous les jours. »

Elle lui montra un grand sac en papier. Il sentait la terre. Ce n'était pas le genre d'odeur qu'il y avait dans une épicerie.

« Quand est-ce que t'as acheté tout ça ? »

« Ce matin, un habitant de Bowdam me les a donnés. »

Oh ouais, maman s'était levée tôt ce matin. Il s'était rendormi, et elle était partie faire un tour. Elle avait dû les acheter à ce moment-là.

« Ils m'ont dit qu'ils utilisaient ces ingrédients dans leur restaurant. Ils en achètent certains au marché, mais ils font aussi pousser leurs propres légumes. Tiens, nettoie-les. »

Elle lui donna des sortes de patates qui n'étaient pas en très bon état. Elle prit des feuilles mangées par des insectes. On ne trouverait jamais ce genre de chose dans une épicerie de Palumpolum. Ou ailleurs.

« Tu te fourres toujours dans les plans les plus bizarres. », soupira Hope en ouvrant le robinet. Ce n'était pas la première fois que sa mère faisait quelque chose comme ça.

« Mais c'était tellement intéressant ! Celui qui travaillait dans le champ était un jeune homme très séduisant, tu sais. C'est seulement quand il m'a dit qu'il travaillait dans un café que ça ne m'a pas paru bizarre. Et il y avait aussi un garçon plus petit, je pense qu'il avait deux ou trois ans de plus que toi. »

« C'est quand même étrange de choisir de travailler dans un champ. »

« Tu penses ? Ils avaient l'air de s'amuser. »

Des gens qui cultivent leur propre nourriture... Hope n'arrivait pas à le comprendre. Il y avait des usines dirigées avec attention par le fal'Cie qui produisaient de la nourriture en grande quantité qui était ensuite revendue à très bon prix. Il ne savait pas combien coûtaient des graines de légumes, mais si c'était comme les graines de fleurs, alors il était probable que faire pousser sa propre nourriture n'était pas moins cher.

« Et puis cette fille est arrivée, et ils ont commencé à parler, et il a fini par me donner ces légumes. »

« Tu n'as honte de rien. »

« Je suis une mère, je suis forte. »

Elle ria, et se mit à laver ses feuilles mangées par les insectes. C'était comme si elle avait complètement oublié sa conversation avec son mari. Si seulement on devait partir en vacances sans lui dès le départ, pensa Hope. Elle ne se serait pas inquiétée autant. C'est pour ça que je le déteste tellement. Je déteste les coups de téléphone, le soir...

Il frotta la terre qui était restée sur les légumes avec ardeur. Si seulement je pouvais balayer tout le reste aussi facilement, se dit-il.
Traduction anglaise originale par Lissar