FFXIII Episode Zero : partie trois, chapitre un

Le 14 novembre 2009 à 22:26 par Sacha 0 commentaire


Avec la sortie japonaise de Final Fantasy XIII qui approche à grands pas, l'Episode Zero touche lui aussi à sa fin. Nous vous proposons aujourd'hui notre traduction de la troisième partie, intitulée Treasure (Family). Il s'agit cette fois de Sazh, de son fils de six ans, prénommé Dajh... et du fameux bébé chocobo ! Pour la peine, vous reprendrez bien un peu de l'excellent thème des chocobos du jeu, signé Masashi Hamauzu ?


Comme le laissait entendre la fin de la deuxième partie, il va arriver quelque chose de grave au petit Dajh. Le trailer du Tokyo Game Show donnait quelques indices à ce sujet, mais tout est vraiment expliqué ici. Je ne saurai dire combien cette nouvelle introduit à merveille ce qu'il se passera dans le jeu : prenez la peine de la lire, vous ne le regretterez pas.


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Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français

Treasure - Chapitre 1

Qui aurait pu penser que les choses empireraient de cette façon ?

Des soldats partout, tout sans dessus dessous. Quand je t'ai rencontré pour la première fois, tout était si paisible. Voyons voir... c'était il y a huit jours, non ? Ouais, seulement huit jours. Il s'est passé tellement de choses en si peu de temps. Je n'arrive même plus à comprendre ce qu'il se passe.

Je n'arrive tout simplement pas à y croire. Papa a complètement abandonné. Enfin, toi aussi...

« Papa, je veux celui-là ! »

Dajh tirait sa main, et Sazh s'arrêta sans réfléchir. Quand un enfant veut quelque chose de ses parents, il s'agite dans tous les sens jusqu'à l'obtenir. Son fils n'avait que six ans, mais il n'avait aucun mal à tirer un adulte comme lui.

« Hé, pourquoi on ne l'achète pas au retour ? »

Sazh avait amené Dajh au Canyon d'Ewleede. Il ne se rappelait plus quand, mais il avait dit qu'il voulait voir un fal'Cie.

Et l'endroit où il fallait aller pour cela, c'était Ewleede. Sazh s'était renseigné à droite et à gauche, et il avait trouvé l'offre parfaite. « Des vacances en famille : Visitez Ewleede et Bowdam ». Le vaisseau et la chambre d'hôtel étaient compris, et ils laissaient du temps libre pour visiter la région par soi-même. Le prix pour les enfants était réduit, et ça avait l'air amusant.

C'était pourquoi ils étaient allés à la gare d'Ewleede pour se rendre à la centrale. L'endroit était bondé de touristes, et il y avait des magasins de souvenirs à tous les coins de rues. Sazh savait que Dajh finirait par vouloir s'arrêter quelque part. Il aurait voulu un ballon en forme d'animal, ou peut-être qu'un bonbon de toutes les couleurs aurait attiré son attention...

« Non ! Maintenant ! Maintenant ! »

Dajh tira sa main encore plus fort. Tous les enfants étaient comme ça, à dire ce qu'ils voulaient à l'instant même où ils le voulaient. Sazh se souvenait l'avoir fait lui aussi, et combien il était content lorsqu'il obtenait ce qu'il demandait.

Mais il y avait quelque chose qu'il n'avait pas réalisé, quand il était un enfant. Les parents étaient encore plus heureux de donner à l'enfant ce qu'il voulait.

« D'accord, d'accord. Mais juste cette fois. » Il sourit.

« Alors, c'est quoi que tu veux ? »

Ils étaient devant un magasin animalier. Ce n'était pas une boutique locale, elle faisait partie d'une chaîne implantée un peu partout.

« Je veux celui qui est jaune ! »

« Voyons, c'est lequel ? »

Il y avait de nombreuses cages alignées dans la vitrine. Il n'y avait pas seulement des chiens et des chats, mais aussi des monstres dont les gènes avaient été modifiés pour qu'ils ne soient plus dangereux. Ce qui témoignait de la grandeur du magasin.

« Celui qui est jaune, c'est lequel qui est jaune ? » Il s'arrêta de chercher.

« Pas... Tu veux pas dire... Celui-là ? »

Dans l'une des plus grandes cages se trouvait un gros Flambos jaune, aplati sur lui-même. Il étira son corps, essayant de paraître menaçant.

« Hé petit, c'est de ça que tu parles, pas vrai ? » Le marchand sourit à Dajh et tapa dans les mains.

« Oui, c'est ça ! » Dajh hocha vivement la tête et fit le même geste. On aurait dit qu'ils essayaient d'imiter un oiseau.

« Tous les enfants qui parlent d'un truc jaune parlent de ça. » dit-il en montrant un panneau du doigt. « Bébés chocobos en stock ! »

« Oh, juste un chocobo. » Il avait paniqué lorsqu'il avait cru que Dajh parlait du Flambos, mais un bébé chocobo ne lui posait aucun problème.

« Alors d'accord, on va prendre un de ces trucs jaunes. »

Le visage de Dajh s'illumina. Il adorait les chocobos. Son livre préféré parlait d'un chocobo, et il y en avait un sur son doudou.

« Génial ! Alors venez à l'intérieur, je vous en prie. » Le marchand essaya de prendre Dajh par la main.

« Non, je vais attendre ici ! » dit Dajh. Il était fier d'avoir le droit d'attendre tout seul pendant que son père avait quelque chose à faire. Maintenant, il voulait le faire tout le temps.

« D'accord, mais tu ne bouges pas d'ici. Compris ? »

Dajh acquiesça, l'air malicieux. Évidemment, Sazh avait deviné ce qu'il pensait et lui avait donc dit de ne pas bouger. Dernièrement, Dajh n'arrivait pas à se contenter d'attendre seul, alors il jouait à cache-cache. Il attendrait que Sazh soit entré dans la boutique, puis il serait allé se cacher quelque part. Quand son père viendrait le chercher, il resterait tapi dans son coin, tout excité.

Sazh entra dans le magasin, et le vendeur ouvrit la cage. L'un des chocobos sortit en vitesse et se précipita sur Sazh.

« Hé, on dirait qu'il vous aime. » Il sourit et ferma la cage. Le chocobo volait autour de Sazh.

« Vraiment ? J'sais pas. » Ses yeux croisèrent ceux du chocobo, qui pencha la tête. Au moment même où il se dit qu'il était mignon, les yeux du chocobo étincelèrent. Il plongea vers Sazh.

« Aïe ! » Le chocobo s'était posé sur sa tête.

« Hé, fais attention avec tes griffes ! » Il n'eut qu'un gazouillis pour réponse. Sazh ne savait pas s'il voulait dire « D'accord ! » ou « Je m'en fiche ! », mais il avait l'air content.

Il paya et sortit de la boutique en vitesse, le chocobo sur sa tête. Il voulait le montrer à Dajh sans perdre une seconde.

Mais il n'y avait aucune trace de Dajh. C'était toujours comme ça.

« Hé, Dajh ? Tu joues à cache-cache ? » Il fit semblant de regarder autour de lui. Il devait sûrement se cacher quelque part par là. Il l'entendrait rire d'un instant à l'autre. Les petits enfants ne se cachent pas pour ne pas être trouvés, mais pour avoir un câlin quand ils le sont.

« Hé, on dirait que j'ai perdu. Je ne te trouve pas ! » dit-il, l'air d'abandonner. Mais il n'entendait toujours pas de rire.

« Dajh... ? »

Il inspecta les alentours. Derrière le banc, dans l'ombre d'un chariot, derrière un pot de fleurs. Toujours aucune trace de Dajh. Mais peut-être... La centrale était à deux pas d'ici.

« Ne me dis pas que tu es allé là-bas. »

Sazh courut vers l'entrée de la centrale. Les enfants peuvent refaire des choses des centaines de fois, sans jamais s'en lasser, pour finalement faire quelque chose de totalement nouveau un beau jour. Les enfants sont des spécialistes de ce petit jeu. C'est comme ça qu'ils grandissent. Je ne le laisserai plus attendre tout seul avant un bon moment, pensa Sazh. Dajh s'était sûrement dit qu'il serait amusant d'aller se promener en attendant.

Arrivé à l'entrée, il regarda derrière lui, vers la place, juste au cas où. Il y avait beaucoup d'enfants de son âge, mais pas Dajh. Il avait vraiment dû rentrer dans la centrale. Sazh commença à s'inquiéter.

Ce fut à cet instant que le sol commença à trembler, comme si quelque chose d'énorme était tombé. Les enfants qui jouaient sur la place se mirent à crier et à pleurer.

« Dajh ! » Sazh courut à l'intérieur. Quelque chose de grave venait de se produire. Il en était certain.

« Dajh, t'es où ? »

Une sirène retentit. Un bruit immense recouvrit les cris. Les touristes sortaient de la centrale en courant aussi vite qu'ils le pouvaient. Sazh cherchait toujours son fils, mais la foule l'en empêcha et le repoussa. Il ne pouvait pas bouger d'un pouce. Il essaya de se frayer un chemin à travers les gens. Ils lui crièrent dessus, mais il n'avait pas le temps de s'en soucier.

Ils avaient mis du temps, mais il entendit enfin le personnel de la centrale dire aux touristes de sortir dans le calme. Eux aussi avaient dû être surpris.

Le sol tremblait toujours. Une fumée blanche s'élevait, mais il n'arrivait pas à savoir ce qu'il se passait. Y avait-il eu un incendie, ou une explosion ?

« Dajh ! T'es où, Dajh ? » Sazh inspira la fumée par accident, mais elle ne le fit pas tousser. Ce n'était pas de la fumée, mais plutôt une sorte de brume. Que diable était-il en train de se passer... ?

Il n'y avait plus beaucoup de gens à l'intérieur. Tout le monde avait dû sortir. Peut-être que Dajh avait été emmené avec les autres ? Non, il ne le pensait pas. Il sentait qu'il était encore quelque part par là.

« Dajh ! C'est papa ! Réponds moi ! » Il était juste devant le fal'Cie Kujata. Il cria plus fort. La brume commençait à s'épaissir, et il entendit comme un courant d'air. Il continua son chemin, en faisant attention d'inspecter tous les recoins.

Puis il vit la couleur familière des habits de Dajh.

« Dajh ! »

Il était allongé sur un banc. Il courut vers lui et le prit dans ses bras.

« Papa... ? »

« Ça va, tout va bien. Tu es blessé ? » Il parla d'une voix calme pour le rassurer, vérifiant qu'il n'était pas blessé.

« Hein ? C'est quoi ça ? »

Il y avait une marque qu'il n'avait jamais vu auparavant sur la main de Dajh. Il crut d'abord que c'était un sticker, mais c'était autre chose. On aurait dit le genre de tatouage que les petits enfants aimaient se faire. Mais même ça, comment aurait-il pu... ?

Non, il aurait le temps d'y réfléchir plus tard. Pour le moment, ils devaient sortir d'ici et se réfugier. Il souleva Dajh pour le porter, lorsqu'il entendit des bruits de pas derrière lui.

« Hé ! Vous allez bien ? »

C'était un soldat. Il allait pouvoir les amener en lieu sûr.

« Mon fils, il... »

« Il est blessé ? Il s'est cogné la tête ? »

« Je ne sais pas. On a été séparés, et puis... »

Ils avaient probablement la consigne de ne pas écouter toute l'histoire en cas d'urgence. Ils déplièrent un brancard et allongèrent Dajh. Une soldate s'approcha de lui, regardant son visage avec attention.

« N'aie pas peur, tout ira bien. »

Elle vérifiait sûrement qu'il n'était pas inconscient. Elle rejoint les soldats et hocha la tête.

« Amenez-le à l'infirmerie. Par ici, monsieur. »

On est sauvés, pensa Sazh, tout va bien se passer. Il acquiesça, et les suivit.

L'infirmerie était remplie de touristes qui s'étaient blessés en courant, ou qui ne se sentaient pas bien. Dajh était resté silencieux dans le brancard, mais maintenant qu'il était dans un vrai lit, il ne tenait plus en place. Il regarda son père.

« Hé, papa... »

« Shhh. » répondit-il, posant la main sur son épaule. « Tu dois rester tranquille jusqu'à ce que le docteur t'ait examiné. »

« D'accord... » Il hocha lentement la tête. Il y eut de l'agitation dans le couloir. Étaient-ils en train d'amener un blessé grave ? La porte de l'infirmerie s'ouvrit brusquement, et plusieurs soldats rentrèrent. On voyait tout de suite qu'ils ne faisaient pas partie de la sécurité de la centrale, pas par leur vêtements, mais par leur comportement.

« Nous sommes maintenant en état d'alerte. À compter de cet instant, la centrale et ses environs sont sous le contrôle du PSICOM. Vous êtes tenu d'exécuter tout ordre qui vous sera donné. »

Une jeune femme se tenait devant les soldats. Belle et intelligente en apparence, mais derrière ses lunettes, son regard était froid et sévère.

« Les atterrissages à la station d'Ewleede sont suspendus. Nous allons installer une tente sur la place, et nous demandons à tous ceux qui ont été examinés par un docteur de s'y rendre. Le personnel médical et les autres iront dans une autre tente. Cet endroit est désormais interdit d'accès. »

Les gens commencèrent à discuter, mais ça ne dura qu'un instant. Sur les ordres de la femme, les soldats divisèrent les gens en groupes, et les amenèrent vers la sortie, en ligne. Ça a été fait proprement, se dit Sazh. Le PSICOM a toujours été doué pour ce genre de chose.

Sazh et Dajh se placèrent au bout de la file de ceux qui n'avaient pas été examinés. Mais une main se posa sur son épaule.

« C'est l'enfant qui s'est évanoui devant le fal'Cie ? »

C'était la femme aux lunettes. Elle baissa la voix.

« Mon nom est Jihl Nabaat, du PSICOM. Je voudrais vous parler de votre fils. Suivez moi, s'il vous plaît. »

« Mon fils ? »

Elle mit le doigt sur sa bouche, lui faisant comprendre qu'il devait rester silencieux.

« Je sais que vous aimeriez en parler maintenant, mais suivez mes ordres. Je vous expliquerai tout en détails, mais là... il y a trop de monde. »

Ses paroles cachaient quelque chose. Qu'est-ce qu'il se passait ? Qu'était-il arrivé à Dajh ? Il y avait tellement de questions qu'il voulait poser, mais c'était le PSICOM. C'était quelqu'un de très haut placé. La seule chose que pouvait faire Sazh, c'était faire ce qu'elle lui disait.
Traduction anglaise originale par Lissar