Final Fantasy XIII J-13 : Treasure, chapitre six

Le 03 décembre 2009 à 22:22 par Sacha 0 commentaire


Treize jours, voilà tout ce qui sépare les Japonais du tant attendu Final Fantasy XIII. L'impatience doit être littéralement palpable chez les fans, en particulier s'ils ont déjà dévoré les derniers chapitres de Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise-, puisqu'ils se déroulent parallèlement au début du jeu. Dans ce sixième chapitre, les choses s'accélèrent pour Sazh : il est maintenant déterminé à faire face à Jihl Nabaat. Puisqu'il est à l'honneur dans cette dernière partie, la couverture du dernier numéro du Dengeki tombe à point nommé. Voyez vous-même...


... et autant dire que les boutiques japonaises ne font pas les choses à moitié pour faire la promotion du jeu ! Bonne lecture à tous : nous publierons demain notre traduction du tout dernier épisode de cette nouvelle !

Accéder à l'ensemble des chapitres de
Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français

Treasure - Chapitre 6

La « décision » dont parlait le Lieutenant Rosch, c'était purement et simplement la mise en quarantaine de Bowdam et de tous ses habitants. Ils étaient venus le lendemain du festival de feux d'artifices. Le PSICOM ne perd jamais de temps. Le plus impressionnant, c'était la vitesse à laquelle ils avaient mis en place les barrages autour des ruines. Même si je n'en ai entendu parler qu'après.

Il semblait que l'équipe d'investigation qui avait été envoyée dans les ruines n'était jamais revenue. Pas un seul d'entre eux. Ils avaient complètement perdu leur trace après avoir reçu une communication les avertissant de la présence du fal'Cie. Au lieu d'envoyer une équipe de secours, le PSICOM avait fermé les ruines. Même s'ils étaient peut-être encore en vie, quelque part.

Les soldats pouvaient peut-être l'accepter. Mais pas les citoyens. Tu penses qu'ils auraient pu ? Non, bien sûr que non. Moi non plus. Aucune explication, seulement l'interdiction de quitter la ville. Qui pourrait juste exécuter cet ordre, sans protester ?

Surtout ce jour-là, où il n'y avait pas que des habitants de Bowdam. Des touristes venus des quatre coins de Cocoon étaient là. Ce jour-là, après le festival, c'était le chaos total...

Après le festival, ils passèrent la nuit dans les quartiers de la force de sécurité. Ils avaient prévu de rentrer directement au centre médical d'Eden, mais lorsque Dajh avait dit, « On part déjà ? », ils avaient changé d'avis. Ils pensaient qu'il sentait toujours une présence de Pulse, et qu'il voulait rester.

Les scientifiques qui s'occupaient de Dajh étaient venus avec eux au festival, mais ils ne pouvaient pas continuer leurs tests dans les garnisons. Les séparer aurait aussi été suspect, alors ils pouvaient enfin passer du temps ensemble.

Nabaat avait déjà demandé à ce qu'on continue de surveiller Dajh. Elle disait que la moindre chose qu'il dirait serait peut-être un indice important. Sazh ne pouvait pas refuser. Même s'il avait dit non, ils auraient installé des caméras et des micros secrètement. Ils seraient observés, quoi qu'il arrive. Sazh le savait très bien. Dajh, lui, était heureux. Il sautait sur le lit, le bébé chocobo à ses côtés, et il s'amusa jusqu'à la tombée de la nuit.

Sazh pensait que Dajh allait faire la grasse matinée, mais il se leva à son heure habituelle, l'air fatigué. Il mangea son petit déjeuner rapidement, et lorsqu'il vit le chocobo faire des cabrioles, il ne pensa plus qu'à jouer lui aussi, oubliant sa fatigue.

Dajh avait sûrement voulu venir à Bowdam pour échapper à tous ces tests. Désormais, il n'avait pas l'air de sentir la présence de choses venant de Pulse. Il n'était plus du tout comme lorsqu'il avait dit qu'il voulait voir les feux d'artifices.

« Papa, je veux regarder la télé ! »

« Quoi ? Oh c'est vrai, c'est l'heure. »

C'était une émission pour enfants qui ne durait que quinze minutes, mais il la regardait toujours avant d'aller à la garderie. Pendant ce temps, Sazh s'habillait, et ils partaient ensemble une fois qu'ils étaient tous les deux prêts.

Sazh pensait qu'ils continueraient ce rituel jusqu'à ce que Dajh soit trop grand pour regarder ce genre de chose. En sortant du travail, il allait à la garderie pour prendre Dajh, et sur le chemin du retour, ils parlaient de ce qu'ils mangeraient le soir, et ils s'arrêtaient pour acheter des provisions... Ce qui faisait partie de sa vie de tous les jours semblait maintenant n'être plus qu'un miracle. Un miracle désormais tellement loin, dont la lumière s'affaiblissait.

« Papa, la télé est bizarre ! » dit Dajh, contrarié. Sazh redescendit sur terre.

« Toutes les chaînes sont pareilles. »

« C'est... la station de Bowdam. »

On y voyait des soldats fermer les entrées de la station. Une journaliste était en train d'expliquer la situation.

« La nuit dernière, un fal'Cie de Pulse a été trouvé dans les ruines près de la baie de Bowdam. Le Sanctum a pris la décision d'interdire l'accès à la ville et ses alentours. »

Ils montraient maintenant une flotte de vaisseaux survolant la ville. Sazh se précipita à la fenêtre. Il pouvait voir les vaisseaux de l'armée décoller, et des soldats s'affairer au sol. Dans la direction de la station, le ciel était rempli d'aéronefs. La journaliste continua.

« Le Sanctum a déclaré que l'accident qui s'était produit à la centrale du Canyon d'Ewleede était en réalité l'œuvre de l'Cie de Pulse. »

Il se retourna en entendant le mot « Pulse ». Des gens essayaient de rentrer de force dans la station, mais les soldats les repoussaient. C'étaient sûrement des touristes. « Nous n'habitons même pas ici », devaient-ils dire, « nous sommes ici juste par hasard ! Pourquoi sommes-nous concernés ? »

Sazh pouvait comprendre leur confusion. Il avait ressenti la même chose il y a sept jours.

« À cause des récents événements, l'anxiété de la population se fait grandissante. Certains pensent que des mesures plus strictes qu'une simple quarantaine doivent être prises. »

Il ne voulait pas en entendre plus. Il ne voulait pas voir son propre désespoir sur le visage d'autres gens. Il éteignit la télé.

« Pas de télé aujourd'hui. Tu vas devoir attendre demain. Regarde, il veut jouer avec toi. »

Le bébé chocobo vola hors de ses cheveux. Dajh ria et ils s'agitèrent à travers la pièce. Il avait sûrement déjà complètement oublié son émission préférée.

Quelqu'un frappa brusquement à la porte, comme s'il avait attendu ce moment en particulier. Ils avaient probablement dû attendre. Après tout, cette pièce était sous surveillance. Lorsqu'il ouvrit la porte, il se retrouva face à Nabaat.

« Mr. Katzroy, nous allons partir aussi vite que possible. Préparez-vous. »

« Vous êtes sûre ? Mais s'il sent la présence de ces choses, ou... »

Elle regarda par dessus l'épaule de Sazh. Certaine que Dajh était absorbé dans ses jeux, elle dit doucement :

« Le Sanctum a décidé de forcer tous les habitants de Bowdam à quitter la ville. »

Ce qui voulait dire qu'ils n'allaient pas prendre de risque : s'il y avait une personne originaire de Pulse dans le lot, elle retournerait sur Pulse. Elle en parlait comme si c'était quelque chose de tout à fait normal, après avoir placé une ville entière en quarantaine.

« Nous nous attendons à... une certaine panique, en réaction à cette annonce. »

C'était un doux euphémisme, vu l'état actuel de la population. Si on les forçait à aller sur Pulse, en enfer, les civils finiraient par attaquer les soldats. Ce n'était qu'une question de temps.

« Évidemment, nous devons trouver le fal'Cie de Pulse aussi vite que possible, mais la sécurité de Dajh passe avant tout. Nous partirons dès que le vaisseau sera prêt. »

Nabaat fit demi-tour et s'en alla, laissant seulement ces mots derrière elle.

Ils décollèrent peu de temps après. On ne leur avait pas dit s'ils allaient retourner au centre médical, mais seulement qu'ils devaient monter à bord du vaisseau. Dajh quitta la pièce sans faire d'histoires.

Sazh pensait qu'il allait jouer avec le bébé chocobo comme à l'aller, mais il resta tranquille. Il était assis, fixant la ville de Bowdam par la fenêtre.

« Papa, y'a un truc qui vole. » murmura Dajh.

« Le ciel de Bowdam est sous la surveillance du PSICOM, c'est normal. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de... hein ? »

Il vit à son tour ce dont Dajh parlait. Ça ressemblait à un vaisseau militaire tout à fait classique, mais il se déplaçait bizarrement.

« Mais qu'est-ce qu'ils font ? »

Puis il comprit ce qui n'allait pas. Il était poursuivi par d'autres vaisseaux militaires. Attaqué, même. Il essayait tant bien que mal d'éviter leurs assauts en zigzaguant. Il se dirigeait droit vers les ruines.

« Ils sont en train de tomber ! » cria Dajh. Le vaisseau avait été touché, une fumée noire s'échappant derrière lui, mais il se rapprochait toujours du sommet des ruines. Puis, quelqu'un sauta.

« Un civil ? »

On aurait dit une jeune fille. Elle tendit la main vers le vaisseau en criant quelque chose. C'était donc pour ça qu'ils étaient poursuivis. Des civils l'avaient volé. La fille fut aspirée dans les ruines. Le vaisseau disparut. Que diable venait-il de se passer ?

« Dajh, tu as vu quelqu'un sauter ? »

Nabaat se tenait derrière eux. Il hocha la tête.

« Et tu les as vus disparaître ? »

« Ils ont pas disparu. Ils sont à l'intérieur. »

Ses yeux ne l'avaient par trahi, elle avait vraiment été aspirée dans les ruines. Mais ça voulait dire qu'il y avait des personnes à l'intérieur, prisonnières du fal'Cie.

« Beau travail, Dajh. » dit Nabaat en tapotant sa tête. De quoi est-ce qu'elle parle ? se demanda Sazh. Ne devraient-ils pas aller sauver cette fille ?

« Vous... Vous devez aller à son secours ! »

« Non. Ces ruines vont être envoyées sur Pulse telles quelles. Elles vont se retrouver au même endroit que tous les habitants de Bowdam, alors il n'y a aucun problème. »

Sazh n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait. Ils vont juste l'envoyer sur Pulse, comme ça ? C'est vraiment ce qu'elle a dit ?

« D'ailleurs, il est très probable qu'elle soit une l'Cie de Pulse. Vous ne pensez pas ? »

L'ennemi de votre fils : voilà ce qu'elle voulait dire. Elle regarda Dajh. Il ne s'intéressait déjà plus à ce qu'il se passait dehors, et il jouait avec le bébé chocobo. Dajh avait senti quelque chose d'autre venant de Pulse, mais sa Tâche n'était toujours pas accomplie. Il avait vu une fille qui pouvait bien être une l'Cie de Pulse, mais il ne s'était pas transformé en cristal. Ce qui voulait dire que la Tâche de Dajh était de trouver le fal'Cie de Pulse, et ses l'Cie, et les vaincre.

« Dajh avait l'air intéressé par ce vaisseau. Il vaut mieux les déporter sur Pulse sans entrer en contact avec eux. »

Sazh commençait à perdre son calme.

« Oh, vous croyez que ça vaut mieux ? Qu'est-ce qui ne va pas, chez vous ? Si vous envoyez ça sur Pulse... »

Aucun habitant de Cocoon ne pourrait s'y rendre. Et Dajh ne pourrait jamais compléter sa Tâche.

« Si nous l'envoyons sur Pulse ? Alors les citoyens de Cocoon seront libérés de cette menace. »

« Ça vous arrange, vous, mais Dajh ? Vous allez le laisser se transformer en cadavre l'Cie, sans rien faire ? À quoi auront servis tous ces tests stupides ? »

Nabaat ne cligna même pas des yeux.

« Nous le faisons pour les habitants de Cocoon. Êtes-vous en train de dire qu'il y a plus important qu'eux ? »

« De qu... »

Il n'avait jamais été aussi en colère, il n'arrivait même plus à parler. Il ferma les poings, tremblant de rage.

« N'allez pas imaginer n'importe quoi, Mr. Katzroy. Mon travail est de protéger les habitants de Cocoon de la menace que représente Pulse. »

Son ton était froid, comme de la glace. Un terrible sourire se déposa sur ses lèvres.

« Crier ne vous apportera rien, non ? Que doit penser votre fils ? »

Sazh le chercha des yeux. Ce n'était pas une conversation qu'un enfant devrait écouter. Heureusement, il était en train de grimper sur les sièges, et n'avait même pas remarqué leur dispute. Soulagé, il sentit toute son énergie lui échapper. Il tomba dans le siège derrière lui, en se tenant la tête. Il l'entendit s'éloigner, mais ne put rassembler assez de force pour faire quoi que ce soit.

Je ne peux rien faire, pensa-t-il. Il le savait depuis le début. Pour le PSICOM et le Sanctum, Dajh n'était qu'un outil qu'ils utilisaient comme bon leur semblait. Tant que Cocoon restait en sécurité, la vie d'un seul enfant n'était pas importante. Il n'y avait pas que Nabaat qui pensait ça, mais tout le PSICOM, et même tout Cocoon.

Évidemment, pour Sazh, tant que Dajh était en sécurité, Cocoon pouvait bien aller au diable. Il était le seul qui pouvait faire quelque chose pour son fils. Il n'avait qu'à compléter sa Tâche lui-même, de ses propres mains. Qu'il y parvienne ou pas, ils ne pourraient pas reprendre leur vie passée. La seule chose qui l'attendait, c'était la mort, ou quelque chose d'équivalent. Mais se transformer en cristal, c'était toujours mieux que de devenir un monstre.

Il allait devoir détruire le fal'Cie de Pulse. Mais pouvait-il le faire ? Il n'était qu'un homme comme un autre. Est-ce qu'un homme normal pouvait vaincre quelque chose d'aussi puissant que le fal'Cie de Pulse ? Non, ce n'était pas la question. Il se rappela que la fille avait crié quelque chose, lorsqu'elle était au sommet des ruines. Il était impossible qu'elle soit parvenue jusque-là, qu'elle ait évité tous ces soldats, pour finalement arriver là. Mais elle avait réussi. Comme Nabaat l'avait dit, ils étaient sûrement les ennemis de Dajh. Mais ils lui avaient donné de l'espoir. Même si ça semblait impossible à réaliser, il avait toutes les raisons d'essayer.

« Dajh... » Il n'avait pas voulu le dire à voix haute.

« Qu'est-ce qu'il y a, papa ? »

Il était assis derrière lui. Il sauta sur son dos et regarda son visage.

« Non... ce n'est rien. » Sa vision se troubla. Il regarda par la fenêtre. « Papa va faire une petite sieste, d'accord ? »

« D'accord » répondit Dajh, le laissant tranquille. Sazh resta allongé là, les yeux fermés, écoutant les gazouillis du bébé chocobo et les cris de joie de Dajh.

De retour au centre médical, on les sépara. Sazh voulait au moins que le bébé chocobo aille avec Dajh, mais on lui interdit.

« Non ! Je veux rester avec papa ! »

Dajh s'accrocha à la manche de sa veste et ne lâcha pas prise. Peut-être que Dajh savait ce qu'il avait l'intention de faire. Qu'il allait détruire le fal'Cie des ruines avant qu'ils ne l'envoie sur Pulse.

« Je suis désolée Dajh, mais nous avons d'autres tests à faire. Tu dois juste attendre encore un peu. On te laissera jouer un peu avec ton père demain. D'accord ? » Nabaat souria.

Dajh avait l'air perdu. Il ne lâcha pas Sazh.

« Une fois qu'on aura fini, on t'achètera tout ce que tu voudras. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Un livre ? Une peluche chocobo géante ? »

« Pour de vrai ? »

« Oui, pour de vrai. Tout ce que tu veux, tu n'as qu'à demander. »

« Je veux aller à Nautilus Park ! Je veux voir tous les chocobos ! »

Encore Nautilus Park. Il en avait parlé pendant le festival. Il devait vraiment vouloir aller là-bas. Il voulait que Dajh lui demande d'aller chercher quelque chose pour qu'il puisse s'en servir d'excuse pour aller explorer les ruines. Mais il ne voulait pas des choses. Il voulait un endroit pour passer du temps avec son père. Alors il fit une promesse. Que pouvait-il faire d'autre ?

« D'accord, quand tu en auras fini avec tes tests, on ira à Nautilus Park ensemble. »

Le bébé chocobo donna de la voix, comme pour lui rappeler de ne pas l'oublier.

« Et avec le petit gars, aussi. »

« D'accord ! Tu me le promets, hein, papa ? »

« Je te le promets. »

Une promesse qu'il ne pourrait jamais tenir. Si Sazh arrivait à vaincre le fal'Cie, Dajh se transformerait en cristal avant même que ces tests soient finis. S'il n'y parvenait pas... il deviendrait un cadavre l'Cie.

« Fais juste de ton mieux pour les tests, d'accord ? »

Dajh hocha la tête et le lâcha. Il était si heureux de savoir qu'il irait à Nautilus Park. Il souriait. Ce sourire avait toujours donné du courage à Sazh, il l'avait toujours rendu fier. C'était son trésor. Je ne te laisserai pas devenir un monstre, promit-il. Même si tu te transformes en cristal, je veux que tu continues de sourire, jusqu'à la fin...

Il grava le sourire de Dajh dans sa mémoire, et essaya d'avoir l'air heureux. Il se demanda si ça marchait. Il ne pouvait pas laisser Dajh ou Jihl savoir qu'il était en train de lui faire ses adieux.

« Très bien Dajh, tu veux bien aller dans ta chambre, maintenant ? Je serai là dans un instant. »

« D'accord. Papa, tu me l'as promis, hein ? » dit-il avant de courir vers la porte. L'instant d'après, il était parti. Sazh serra les dents. C'est pour son bien...

« Merci pour votre coopération, Mr. Katzroy. »

« Euh, non, c'est... »

C'était comme si elle avait déjà oublié ce qu'ils s'étaient dit à bord du vaisseau. Elle s'inclina doucement. Elle était bonne, il ne savait pas s'il pourrait l'affronter. Mais il devait trouver un moyen de se montrer plus malin qu'elle. Il se calma du mieux qu'il le put avant de prendre la parole.

« J'aimerais vous demander une chose. »

Il savait qu'il était surveillé, tout comme l'était Dajh. S'il voulait aller à Bowdam, il devait d'abord trouver une excuse.

« Je voudrais aller à Palumpolum pour acheter un petit cadeau à Dajh, un livre ou un jouet, vous voyez. »

Il y avait un énorme magasin à Palumpolum qui ne vendait que ce genre de chose. Lorsqu'il pilotait des longs courriers, il y allait souvent pour acheter des cadeaux pour Dajh. Il ne savait jamais vraiment ce qu'il lui ferait plaisir, alors il prenait le premier jouet venu. Sa femme en riait toujours.

« Vous savez... Ça doit être dur pour un enfant aussi jeune de subir tous ces tests. J'aimerais lui acheter quelque chose pour qu'il n'y pense pas. Vous voyez ? »

« Oui, je suis sûre qu'il serait très content. »

« Si je pars maintenant, je pourrais être rentré demain, en fin d'après-midi. Mais si Dajh vous demande où je suis, ne lui dites pas où je suis allé. Je ne veux pas qu'il s'inquiète. »

« Bien sûr, je comprends. » répondit-elle en souriant. Elle continua :

« Hé bien, pourquoi ne prenez-vous pas l'un de nos vaisseaux ? Si vous allez jusqu'à Palumpolum, ce sera bien plus rapide. »

Comme prévu, pensa Sazh. Ils allaient continuer de le surveiller, quoi qu'il arrive. Il était content d'avoir choisi Palumpolum. Si c'était une petite ville, il ne pourrait pas les semer, mais dans une cité aussi grande et fréquentée que celle-ci, ce serait un jeu d'enfant.

« Ça m'aiderait beaucoup, merci. »

Ça devait marcher. Il devait y arriver. Il se força à sourire.
Traduction anglaise originale par Lissar