FFXIII Episode Zero : Search, chapitre quatre

Le 01 mai 2010 à 11:16 par Sacha 0 commentaire


Nous vous proposons aujourd'hui notre traduction du quatrième chapitre de Search, partie de l'Episode Zero de Final Fantasy XIII se focalisant sur Fang. Inquiète pour Vanille et retenue par Cid à bord du Lindblum, la jeune femme est dans une position bien compliquée. Avant de passer à ce chapitre, le site RPG Site a mis la main sur deux jolis artworks en très haute qualité. Cliquez pour les agrandir, ça vaut le coup d'œil :


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Search - Chapitre 4

Fang n'avait jamais pensé que quelque chose d'aussi bête que l'absence totale de fenêtres pouvait rendre quelqu'un aussi nerveux. Et pourtant, elle s'était retrouvée à faire les cent pas dans sa petite chambre.

Mais ce n'était pas seulement ça qui la rendait aussi nerveuse. Elle était ici depuis deux jours. Quatre jours étaient passés depuis l'incident d'Euride. Mais il n'y avait toujours aucun signe de Vanille. Aujourd'hui, Rygdea était allé à Bodhum pour essayer de la trouver, mais ça n'avait servi qu'à la stresser encore plus. Ni Rygdea ni Raines ne savaient que Vanille avait très peu de temps devant elle. Personne ne le savait, à l'exception de Fang. Alors qu'elle restait là à ne rien faire, la marque de Vanille évoluait. Elle devait retrouver sa mémoire et finir sa Tâche avant qu'il ne soit trop tard.

Elle ne tenait pas à être capturée par la PSICOM, alors elle avait consenti à rester à bord du Lindblum. Mais elle perdait du temps. C'était peut-être dangereux et idiot de sortir à l'air libre, mais c'était mieux que de rester là, les bras croisés. Fang ouvrit la porte lentement et jeta un œil dans le couloir.

En principe, il n'y avait pas beaucoup de monde à cette heure-là. La plupart des soldats étaient à leur poste, les autres dormaient. Hier, elle avait quitté sa chambre parce qu'elle s'ennuyait, mais elle avait fini par se perdre. Elle pensait trouver quelqu'un pour lui demander comment retourner à sa chambre, mais il n'y avait absolument personne. Après avoir erré une heure dans le vaisseau, elle avait enfin retrouvé son chemin.

Comme elle l'espérait, il n'y avait personne dans le couloir. Elle commença à courir. Elle comptait s'enfuir à bord du petit vaisseau qui l'avait emmenée sur le Lindblum. Même si elle ne savait pas comment le piloter, elle espérait que ce serait aussi simple qu'avec une moto. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était monter à bord, et tout irait bien.

Mais où qu'elle allait, elle n'arrivait pas à trouver le vaisseau. Où qu'elle allait, il n'y avait que des impasses.

Si elle avait su, elle aurait fouiné plus longtemps le jour d'avant. Elle aurait pu dire à quelqu'un qu'elle s'ennuyait et qu'elle voulait visiter le Lindblum. Rygdea mis à part, tout le monde pensait qu'elle était une invitée de Raines. Ils auraient probablement accepté.

« Encore raté... » Une autre impasse. Fang soupira, le métal glacé devant elle pour seul interlocuteur.

« Encore raté ? » dit une voix froide dans son dos. Raines. « Nous ne pouvons pas vraiment te laisser te promener librement, vois-tu, alors nous avons pris nos précautions. Toutes les portes menant à la piste de décollage ont été dissimulées. »

Ils savaient ce qu'elle préparait depuis le début. Fang se mordit la lèvre et lança un regard furieux à Raines.

« Les engins de l'armée ne sont pas aussi faciles à conduire qu'une moto civile. Il ne suffit pas de monter à bord et d'espérer que tout se passe bien. Il ne resterait pas grand chose de toi après un accident à cette vitesse, même si tu es une l'Cie. »

« Je vois. » Fang jeta un rapide coup d'œil aux environs. Il n'y avait personne. S'il était seul ici, elle pouvait sûrement faire quelque chose.... Même si elle n'arrivait pas à le battre, il y avait peut-être un moyen de le neutraliser.

« Il y a quelque chose que je veux te montrer... Ou plutôt, que je veux que tu écoutes. Si tu veux te battre, soit, mais nous le ferons après. »

« Tu veux juste gagner du temps pour que tes hommes arrivent ici. Tu penses vraiment que je vais te croire ? »

Raines éclata de rire et secoua la tête. Il prit son épée et la tendit vers Fang.

« Je te donne ceci. Si l'un de mes hommes arrive, tu pourras me tuer, me prendre en otage, quoi que ce soit qui te fasse plaisir. »

« Quoi... ? » répondit Fang, surprise par son offre. « T'es stupide ou quoi !? »

« Oh oui, sans doute. » dit Raines calmement. Il tourna les talons et lui fit signe de le suivre. Toute sa détermination l'abandonna. Serrant l'épée de toutes ses forces, elle le suivit.

C'était la pièce dans laquelle ils l'avaient amenée la première fois, deux jours auparavant. Le plafond ne lui semblait plus aussi étrange. Elle devait s'être habituée au vaisseau.

« Alors ? Qu'est-ce que tu veux que j'écoute ? »

Fang s'assit et joua avec l'épée. Elle n'avait pas l'intention de le poignarder, mais elle n'allait certainement pas abandonner sa seule arme non plus. S'il faisait quoi que ce soit de suspect, elle n'hésiterait pas à l'utiliser.

Raines, silencieux, alluma un appareil sur son bureau. Un craquement se fit entendre, avant de laisser place à des voix.

« Vous ne croyez pas qu'il est un peu tôt pour lever les barrages autour d'Euride ? »

« Si nous continuons, les habitants vont commencer à s'inquiéter. L'existence du l'Cie doit rester secrète. »

Deux hommes, un jeune et un vieux.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Fang. Raines mit le doigt sur ses lèvres et lui fit signe de continuer à écouter. Le plus jeune des deux continua.

« Nous pourrions au moins continuer à enquêter, jusqu'à ce que le l'Cie soit capturé... »

« Il y a déjà des rumeurs qui disent que ce qui s'est produit à Euride n'était pas un simple accident. Elles ne font faire qu'enfler si nous continuons à enquêter. »

La voix d'une femme les interrompit. Celle qui avait parlé à Raines deux jours auparavant.

« Si c'est de l'opinion publique dont vous vous souciez, nous pouvons la manipuler. »

« Vous voulez dire qu'ils n'écoutent que ce qu'ils veulent bien entendre ? Quelle bande d'idiots. »

Qui donc était ce vieil homme ? Elle pouvait deviner qu'il s'agissait d'une personne haut-placée, mais la manière dont il parlait des habitants de Cocoon l'offusqua.

« C'est le représentant du Sanctum, Galenth Dysley. Les deux autres sont les Lieutenants Rosch et Nabaat de la PSICOM. »

Fang se rappela que la femme s'appelait Nabaat.

« Le fal'Cie Eden m'a réprimandé. Ils ne veulent pas cacher la vérité au peuple. Le fal'Cie n'est pas satisfait par mes décisions, même si je les ai prises pour le bien du peuple. »

« Le fal'Cie Eden a dit... ? »

« Oui, ils veulent lever les barrages et arrêter l'enquête. Ils veulent que les habitants reprennent leur vie normale. »

« C'est de la folie ! Il y a des l'Cie en liberté, et nous n'avons même pas la moindre piste à exploiter. Si nous ne faisons rien, ils pourraient détruire une autre installation importante ! »

« Je suis d'accord, mais je ne suis rien de plus qu'un porte-parole pour les fal'Cie. Je ne peux pas désobéir à leurs ordres. »

L'appareil de Raines bipa, et la conversation s'arrêta aussi vite qu'elle avait commencé.

« C'est un de nos hommes qui a enregistré cette conversation. »

Ça expliquait pourquoi le son était si mauvais. Un micro caché. Même s'il lui avait dit qu'ils ne suivaient pas la ligne de conduite de la PSICOM, elle ne pensait pas qu'ils feraient de telles choses. La rivalité entre la PSICOM et la Cavalerie était plus profonde qu'elle ne l'imaginait.

« Voilà le vrai visage de Cocoon. Le primarche considère le peuple comme des vulgaires moutons. »

« Le primarche ? C'était le vieil homme, là ? Il est si important que ça ? »

Raines hocha la tête, comme si cette simple pensée le blessait. « La personne la plus puissante de Cocoon ne fait qu'exécuter les ordres des fal'Cie. Tant que Cocoon reste sous la direction du Sanctum, nous ne somme rien de plus que leur bétail. »

« Pourquoi tu voulais que j'écoute ça ? Pour que je te dise, "je suis désolée, tant pis pour vous" » ?

Il ignora sa remarque sarcastique et continua : « Tu dis que tu as tout oublié, mais il n'y a qu'une seule Tâche possible pour un fal'Cie de Pulse en mission sur Cocoon : détruire les fal'Cie de Cocoon. »

« Ça pourrait aussi vouloir dire la destruction de tout Cocoon. »

« Tu penses ? Si c'est le cas, pourquoi te réveiller dans Cocoon même ? »

C'était vrai. Elle avait trouvé étrange qu'elle aient été amenées ici. Avec le fal'Cie Anima. Elle pensait que sa Tâche était peut-être de détruire le cœur de Cocoon, pas Cocoon toute entière.

« Tout devient clair, si on considère les choses de cette façon. Ce qui veut dire que tu as le pouvoir de détruire un fal'Cie. Un pouvoir que nous voulons aussi obtenir. »

Le pouvoir de détruire un fal'Cie ? Il veut détruire les fal'Cie de Cocoon ?

« Je veux que tu nous laisses emprunter ce pouvoir. »

« Tu veux détruire les fal'Cie de Cocoon ? Alors que tu es un soldat de Cocoon ? »

« Je ne veux pas m'arrêter au fal'Cie Eden. Je veux nous débarrasser de ce gouvernement de marionnettes. »

Ce que Fang pensait n'être qu'une simple rivalité entre Raines et la PSICOM allait en réalité beaucoup plus loin que ça. Il ne s'opposait pas seulement à la PSICOM, mais au Sanctum tout entier.

« Mais nous sommes vos ennemis. »

« Nous sommes tous deux des ennemis des fal'Cie de Cocoon. Compte-tenu des circonstances, je pense que nous pouvons former une alliance. »

Raines était sérieux. Il n'était pas le genre de personne à dire ça pour rire.

« Tu es sûr de toi ? Ça reviendrait à trahir Cocoon. »

« Je ferai tout ce qui est nécessaire pour atteindre mon objectif. »

Elle comprenait, maintenant. S'il avait fait tellement pour aider ses ennemis, c'était pour pouvoir se mesurer à quelqu'un de plus puissant.

« J'ai dit que je cherchais une amie. Trouvez-la, et je prendrai ma décision. »

« Je comprends. Nous allons tout faire pour la retrouver. Je veux simplement que tu ne fasses rien d'irréfléchi. »

« Vous voulez que je reste ici à ne rien faire comme une gentille fille ? Pour combien de temps ? » Maintenant qu'elle le comprenait et qu'elle connaissait son plan, elle était prête à l'écouter.

« Comme l'a dit Dysley, ils ont levé les barrages et arrêté l'enquête. La PSICOM va rester en ville encore quelques jours, mais la sécurité ne sera plus aussi stricte. » Il leva trois doigts. « Attends encore trois jours. »

« Qu'est-ce qui se passe, dans trois jours ? »

Il lui parla du festival de feux d'artifices. C'est vrai, se dit Fang. Elles en avaient entendu parler en ville. Des touristes venus des quatre coins de Cocoon allaient se retrouver à ce grand festival pour voir les feux d'artifices.

« Le jour du festival, le force de sécurité sera chargée de surveiller les rues. La PSICOM sera là aussi, mais elle ne pourra rien faire contre toi. Tu pourras te fondre dans la masse sans souci. »

Vanille peut encore tenir trois jours, pensa Fang en hochant la tête.

« Je resterai ici jusqu'au jour du festival. Juste une chose... »

« Oui ? »

« Je n'ai toujours pas décidé si je vais vous aider ou non. »

Si leur Tâche était de détruire les fal'Cie de Cocoon, Raines leur serait d'une aide précieuse. Dans le cas contraire, ce ne serait qu'une perte de temps. La marque de Vanille était toujours là, et chaque seconde comptait. Elles ne pouvaient pas faire cadeau de ce temps précieux à l'ennemi. Elle ne pouvait pas prendre de décision tant que sa mémoire ne lui était pas revenue.

« Peu importe. J'attendrai que tu aies retrouvé ton amie pour que tu puisses me donner ta réponse. »

Même s'ils retrouvaient Vanille, elle ne pourrait pas lui répondre tant que ses souvenirs ne lui revenaient pas. Mais elle n'avait pas l'intention de parler de ça à Raines.
Traduction anglaise originale par Lissar