FFXIII Episode Zero : Treasure, chapitre trois

Le 17 novembre 2009 à 22:54 par Sacha 0 commentaire


Parce que l'on va vite rabâcher les mêmes choses et tourner autour du pot en introduisant systématiquement les chapitres de Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise-, faisons, pour une fois, un peu différemment. Avec un peu de musique pour accompagner votre lecture ! Pour faire les choses bien, nous avons décidé de vous faire (re)découvrir quelques extraits des précédents travaux du compositeur du jeu, Masashi Hamauzu.

Si Unlimited SaGa n'a pas connu un succès foudroyant en son temps, sa bande originale vaut encore aujourd'hui le coup pour l'étonnant mélange des genres qu'elle constitue. Les thèmes de combat sont évidemment particulièrement jouissifs par leur originalité, tellement qu'il est difficile de ne pas tous vous les proposer. On se limitera donc avec beaucoup de peine au Battle Theme I, qui vous en rappellera peut-être un autre, et au gé-nia-li-ssime Battle Theme EX. Certainement l'un des meilleurs thèmes de combat de tous les temps. Et pour terminer sur une note plus calme, et oublier un peu la chanson thème honteuse de la version occidentale de FFXIII, la très jolie et très touchante Soaring Wings. Revisitée au piano dans le disque Vielen Dank en 2007, un vrai bonheur.


Si vous souhaitez réserver la bande originale de Final Fantasy XIII, vous avez le choix entre l'édition simple ou l'édition limitée. Notez qu'elles sont actuellement en promotion.

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Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français

Treasure - Chapitre 3

Je n'avais jamais vraiment compris l’expression « tout est devenu noir » jusqu'à maintenant. Mais elle est bien trouvée. Ce n'est pas vraiment noir, mais on n'y voit plus rien. Quoi qu'on regarde, on n'arrive pas à le voir.

Je me rappelle avoir consulté des informations d'un groupe de recherche universitaire, ou quelque chose comme ça. Mais je ne me souviens plus de ce qu'elles disaient. Je suis pourtant sûr de les avoir lues. Ça parlait du « l'Cie du Sanctum », je crois.

Mais ce n'était pas du tout ce que je voulais savoir, ce que je voulais entendre. Tu sais ce que papa veut entendre, pas vrai ? Juste une chose. Une simple chose. Que mon fils ira bien.

Je ne sais pas pourquoi je pensais que le lieutenant Nabaat me dirait ça. J'ai paniqué. Tout ce que je lisais était tellement inconcevable. Je ne voulais pas y croire. Je pensais qu'un soldat haut-placé pourrait tout réfuter. Je me suis raccroché à cette pensée.

Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai enfin pu la voir. Trois jours après l'accident…

« Désolée de vous avoir fait attendre pendant trois jours. » Nabaat s'inclina. « Je suis sûre que vous avez dû être très inquiet. » Elle avait l'air triste.

Ils étaient dans une salle d'observation, et ils regardaient un écran accroché au mur. On y voyait Dajh en train de jouer avec une sorte de puzzle. Elle lui dit que c'était l'une des choses qu'ils utilisaient pour leur enquête. Sazh n'avait pas encore le droit d'aller le voir, mais Nabaat avait demandé à ce qu'on installe cet écran, pour qu'il sache vraiment que son fils allait bien.

« Peu importe, je m'en fous. Mais Dajh, mon fils… » Laissez-moi le ramener à la maison, voulait-il dire. Mais il ne le fit pas. Il regarda Dajh taper dans les mains gaiement. Le symbole était toujours là. Je ne peux pas encore leur demander ça, pensa-t-il. On doit s'occuper de ça d’abord. Avant qu'on rentre à la maison.

« Vous le savez probablement déjà, mais… »

Nabaat semblait sur le point de dire quelque chose de difficile. Elle inspira, et lui dit ce qu'elle avait à dire.

« Votre fils a été désigné comme l'Cie. Par le fal'Cie Kujata. »

Au cours des trois derniers jours, Sazh s'était renseigné les l'Cie autant qu'il le pouvait. Mais ça n'avait fait que lui faire perdre espoir. Nabaat était la dernière lueur qu'il lui restait. Il était sûr qu'elle allait lui dire, « Vous vous êtes complètement trompé. Il est absolument impossible que votre fils soit un l'Cie. », et balayer ses peurs.

Mais ses paroles le plongèrent dans le désespoir. Il ne se rendit même pas compte qu'il criait.

« Vous plaisantez ? Les l'Cie ne sont rien d'autre qu'une vieille histoire ! »

« Je comprends ce que vous ressentez. » Nabaat ferma les yeux tristement. Sazh ne savait plus quoi répondre. Devait-il lui dire « Vous ne comprenez rien ! », ou « Ne faites pas semblant de compatir ! » ? Non, ça ne changerait rien. Quoi qu'il dise, ça ne servirait à rien. Il se contenta d'enfouir ses sentiments profondément.

Je ne comprends pas. Rien de tout ça. Sazh ferma les poings, frustré.

« Nous étions surpris, nous aussi. » continua-t-elle calmement.

« Selon les archives, il n’y a pas eu de l'Cie depuis des centaines d’années. Pas depuis la Guerre des Révélations. »

« Alors pourquoi ? Pourquoi c'est arrivé à Dajh ? »

Pourquoi Dajh ? Il y avait d'autres enfants là-bas, il y en avait des tonnes. Des enfants du même âge que Dajh. Non, pourquoi même était-ce tombé sur un enfant ? Il y avait des adultes, aussi. Ça n'aurait pas été gravé si l'un d'eux avait été choisi. Alors pourquoi, pourquoi avait-il désigné Dajh ?

« Pour être franche, nous ne savons pas. Nous pouvons simplement supposer qu'il était le candidat idéal pour être un l’Cie. »

« Un enfant de six ans ? C'est ridicule ! »

« Monsieur Katzroy… » Elle ouvrit la bouche, sur le point de parler, mais détourna le regard. Elle sait quelque chose, pensa Sazh. Elle me cache quelque chose.

« Qu'est-ce que le PSICOM… le Sanctum va faire de Dajh ? » Nabaat avait dit qu'il fallait qu'il soit en sécurité. Mais Sazh savait que l'armée ne se donnerait pas autant de mal pour un simple enfant en temps normal.

« Si vous gardez ce que je vais vous dire pour vous… »

Bingo, pensa Sazh. Nabaat le regarda droit dans les yeux.

« Un grand danger menace Cocoon. Nous gardons un œil sur Pulse, et nous savons qu'une invasion se prépare. »

« Hein ? »

Qu'est-ce qu’elle voulait dire par « invasion » ? Depuis Pulse ? C'était trop gros, il ne pouvait pas s'imaginer ça.

« Le Sanctum n'a pas fait d'annonce publique à ce sujet, mais ce qu'il s’est passé à la centrale n’était pas un accident. C'était l'œuvre des ennemis de Cocoon. »

Cette brume blanche, le sol qui tremblait : le Sanctum avait présenté tout cela comme un simple accident. Mais ça avait été quelque chose de préparé, depuis Pulse.

« La raison pour laquelle il y a eu si peu de dégâts, c'est Dajh. Il a été choisi par le fal'Cie pour être un l'Cie. »

« Impossible. Que pourrait faire un enfant de six ans ? »

C'était incroyable. Que pouvait faire un enfant de six ans contre les ennemis de Cocoon ?

« C’est la vérité. » coupa Nabaat.

« Mais les ennemis ont pu s'échapper. Nous ne savons ni où ni quand il y aura une nouvelle attaque. C'est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir coopérer. »

« Coopérer ? »

Pour lui, tout cela n’était encore qu’une mauvaise blague. Coopérer ? Pour quoi faire ?

« Dajh a été désigné. Il est la clé de la survie de Cocoon. Il ne se rend peut-être pas compte de son pouvoir, mais le Sanctum lui donnera tout ce dont il a besoin. Il se dressera contre l'invasion préparée par Pulse. Alors s'il vous plait, monsieur Katzroy, aidez-nous. »

« Je ne sais pas quoi vous répondre. C'est juste… trop. »

Il voulait entendre une explication plus concrète. Il ne comprenait rien à tout ça. Il n'avait rien à faire de cette invasion. Il voulait juste savoir quand il pourrait ramener Dajh à la maison.

… Y avait-il la moindre chance qu'ils puissent reprendre une vie normale ?

« Oui, oui, je comprends. » Nabaat hocha la tête plusieurs fois. Elle n'avait plus l'air d'un soldat, mais d'une maîtresse qui expliquait quelque chose à un petit enfant.

« Nous ne vous demandons rien de spécial. Nous voulons juste que vous le surveilliez. »

Je ressemble sûrement à un enfant qui boude, là, se dit Sazh.

« Nous ne savons pas quelle Tâche ou quels pouvoirs ont été confiés à Dajh. Nous essayons de les découvrir aussi vite que possible, c'est là l'objet de notre enquête. Malheureusement, nous ne pouvons pas vous laisser aller le voir pour le moment, mais nous comprenons votre inquiétude. Alors, je vous en prie… »

Tâche ? Oh, évidemment. Si un l'Cie ne venait pas à bout de sa Tâche, il se transformait en cadavre l'Cie. C'était ce qu'elle disait. Pour le moment, ils devaient absolument savoir quelle était sa mission. Il comprenait. Son cerveau le comprenait, mais son cœur…

« J'essaierai de faire en sorte que vous puissiez le voir demain. Mais nous devons faire un maximum de tests aujourd'hui. Attendez un jour de plus, c'est tout ce que nous vous demandons. »

Sazh ne pouvait rien dire de plus.
Traduction anglaise originale par Lissar