FFXIII Episode Zero : Stranger, chapitre cinq

Le 23 février 2010 à 01:04 par Sacha 0 commentaire


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Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français
Stranger - Chapitre 5

Le train se glissa hors de la gare de Bodhum comme sur de l'eau. Les gens sur le quai s'éloignaient d'abord doucement d'elles, puis la ville toute entière défila sous leurs yeux.

« Ouah... » Vanille et Fang s'appuyèrent contre la fenêtre du train pour mieux apprécier la vue. Le train ne tarda pas à quitter la ville pour s'engager le long de la côte.

« Regarde ça ! Cette île flotte ! »

« Oh, ouah... »

Sentant des regards dans leur dos, elles se retournèrent. Les autres passagers les fixaient avec de grands yeux. Vanille et Fang allèrent se rasseoir en vitesse. Elles n'avaient même pas réalisé qu'elles s'étaient littéralement collées à la fenêtre. On pouvait toujours voir la buée laissée par leur souffle sur la vitre.

Quelqu'un pouffa. Vanille rougit et baissa les yeux.

Se risquant à jeter un œil par la fenêtre à nouveau, Vanille vit les rayons du soleil se refléter sur un océan étincelant. Le train fit une brusque embardée, et la voiture de tête apparut dans son champ de vision. Vanille était choquée. Il n'y avait pas de rails sous le train. « Regarde ça ! » dit-elle silencieusement à Fang, en recouvrant sa bouche avec ses mains pour que personne ne puisse voir ce qu'elle disait. Elle ne voulait pas attirer l'attention une fois de plus, mais elle n'arrivait pas à contenir son excitation. Elle tira le bras de Fang, pointant du doigt les îles flottantes. Fang hocha la tête.

« La technologie de Cocoon est tellement incroyable. » murmura Vanille à son oreille. Peut-être que si elles exploraient les moindres recoins de Gran Pulse, elles finiraient pas trouver quelque chose de similaire. Même s'il était peu probable qu'elles tombent un jour sur un train qui pouvait flotter dans l'air.

L'une de ces îles se rapprochait du train, mais ils la dépassèrent en un instant. Le train serpentait entre les îles à une vitesse folle.

« Regarde ! C'est une moto volante ! » s'écria avec excitation un jeune garçon qui était assis devant elles. Vanille tendit le cou pour essayer de voir de quoi il parlait. Il y avait trois véhicules juste à côté du train. Ce devait être les motos volantes dont la jeune femme leur avait parlé hier.

« Ils sont trop rapides ! Hé papa, c'est quoi le plus rapide ? Une moto volante ou ton vaisseau ? »

« Mon vaisseau, évidemment. » Contrairement au petit garçon, qui était trop petit, elles pouvaient voir le haut de la tête du père. Ses cheveux avaient la forme d'un nid d'oiseau. On aurait dit qu'un petit oiseau aller montrer sa tête à tout moment.

« Il y a beaucoup d'îles. »

« La ville de Bodhum est faite de nombreuses îles. » expliqua-t-il à son fils. Sa voix était calme et douce.

« C'est ça, Bodhum ? Cet endroit qui flotte très haut dans le ciel ? »

« Dans le ciel ? Non, c'est pas Bodhum, ça. Cet endroit s'appelle Eden. Et Eden n'est pas une île. »

Leur conversation retint toute son attention lorsqu'elle entendit le mot « Eden ». C'était l'endroit dont avait parlé les deux hommes l'autre jour. Mais ça n'avait pas l'air d'être une vallée ou une montage. Il se trouvait dans le ciel, mais ce n'était pas une île flottante ? Alors qu'est-ce que c'était ?

« Papa ? Tu as déjà été à Eden ? »

« Bien sûr que oui, je suis un pilote. Je suis même allé à Palumpolum. Il y a plus de boutiques là-bas que dans n'importe quelle autre ville de Cocoon. »

« Est-ce qu'ils ont un magasin de jouets ? »

« Il y en a plein ! »

« Et un magasin de Chocobos ? »

« Il y a beaucoup de magasins d'animaux. »

« Non ! J'ai dit, un magasin de Chocobos ! »

« Hé ben, je sais pas... »

Ils ne parlaient pas de choses importantes, mais Vanille appréciait leur conversation. Ce devait être ça, avoir une famille. Ils continuèrent de parler des endroits qu'avait visités le père. Une réserve où des animaux vivaient en liberté, une ville remplie de jeux et d'attractions toutes plus amusantes les unes que les autres...

En les écoutant, Vanille réalisa combien d'endroits différents abritait Cocoon, et combien de personnes devaient y vivre. Si seulement ils n'étaient pas des ennemis, si seulement le fal'Cie de Cocoon ne leur avait pas pris tant de choses... elles pourraient aller de Cocoon à Gran Pulse et inversement en toute liberté. Quel monde merveilleux ce serait.

Elle ne voulait pas se battre. Pas contre ce père et son fils, ou cette jeune mère qu'elles avaient rencontrée à la gare hier, ou ce groupe de vieilles dames. Elle ne voulait pas leur faire de mal. Mais j'ai probablement tort, pensa Vanille. On m'a toujours dit qu'on devait se battre. Ne jamais se sentir perdu. Elle se battrait quoi qu'il arrive. Mais...

Fang ne se battait pas parce qu'elle était forte. Elle se battait parce qu'elle était gentille. Elle ne pouvait jamais pardonner à ceux qui faisaient du mal aux personnes qui lui étaient chères. Mais c'est pour ça que je ne peux pas la laisser se battre, se dit Vanille. Fang ne se le pardonnerait jamais si elle blessait quelqu'un d'innocent.

« Ta marque est toujours là. Si on ne respecte pas notre Tâche, tu te transformeras en Cie'th. »

Vanille se remémora les mots que lui avait dit Fang ce jour-là. Peu importe la voie qu'elle choisissait. Se battre, ou ne pas se battre. Tous les choix qu'elle ferait et qu'elle avait fait ne menaient qu'à une chose : la tristesse de Fang.

« Hé, qu'est-ce qu'il y a ? »

Vanille releva les yeux, surprise. Elle s'était complètement absorbée dans ses pensées sans même sans rendre compte. Elle regarda par la fenêtre et remarqua que le train s'était arrêté. Ils étaient dans une gare.

« On... On est où ? »

« Au terminus. T'as pas entendu ? Ils ont dit que c'est la gare d'Euride. »

Tous les passagers s'étaient levés et sortaient à la queue leu leu. Le père et le fils qui étaient assis devant elles étaient déjà partis.

« Heureusement que je n'ai pas demandé combien de jours durait le voyage... » dit Vanille en soupirant.

Elles se glissèrent derrière les autres passagers et sortirent du train. Elles n'avaient pas à s'inquiéter du chemin à emprunter, puisque tous les voyageurs allaient dans la même direction.

Une grande place s'étendait devant la gare, au bout de laquelle se trouvait un bâtiment qui ressemblait à une centrale. Des stands vendaient des ballons et des bonbons, et l'endroit était aussi bruyant et bondé que Bodhum.

Des touristes prenant des photos devant la centrale, des jeunes couples marchant main dans la main, un groupe de jeunes adolescents, un vieux couple... toutes ces personnes contribuaient à leur façon à l'atmosphère très festive d'Euride.

Dans un coin de la place, un groupe d'écoliers écoutait attentivement leur professeur.

« La centrale est gérée par le fal'Cie Kujata, et elle produit une grande partie de l'énergie utilisée dans les villes à proximité d'Euride. Toutes les choses qui rendent notre vie plus facile fonctionnent grâce à l'énergie de cette centrale. Vous avez tous bien compris ? »

« Oui ! » crièrent les enfants excités en cœur. Les adultes qui marchaient derrière eux sourirent.

« Je ne comprends pas ces gens. » chuchota Fang. « Ils ne savent rien des choses horribles que leur fal'Cie nous a fait. »

« Ouais... Ils savent rien... » Mais l'ignorance est-elle un péché ? se demanda Vanille. Même s'ils le savaient, ce serait un péché. Ça n'a pas d'importance. Ces deux chemins ne mènent qu'à la tristesse.

Hé, Fang. Est-ce que je peux ne rien choisir du tout ? Est-ce que je peux oublier tout ça... ?

Ça ne fait rien, si on s'enfuit, se dit-elle. Elle regarda Fang, sachant très bien qu'elle n'arriverait jamais à lui dire quelque chose comme ça.

« Une fois qu'on aura terminé notre Tâche, on pourra laisser tout ça derrière nous. Pas vrai, Vanille ? »

Au lieu de répondre, elle se contenta de prendre la main de Fang. Comme lorsqu'elles n'étaient encore que des enfants, seules contre un monde rempli d'ennemis. Tant qu'elles étaient ensemble, elles resteraient en vie. Tant qu'elles étaient ensemble, peu importe où elles allaient...

« On rentrera à la maison. » Même si ça allait à l'encontre des désirs de Fang.

La centrale dans laquelle attendait le fal'Cie Kujata était juste devant elles. Vanille serra un peu plus fort la main de Fang dans la sienne, et se laissa porter par la foule.
Traduction anglaise originale par Lissar