FFXIII Episode Zero : Search, chapitre trois

Le 21 avril 2010 à 22:04 par Sacha 0 commentaire


Ainsi qu'une mise à jour aux couleurs de Final Fantasy XIII pour le PlayStation Home. Avis aux intéressés, le blog officiel PlayStation annonce en effet l'arrivée demain des costumes de Lightning, Sazh, Vanille et Snow. Quatre autres objets de décoration seront également disponibles, parmi lesquels deux figurines de Lightning et un modèle réduit de vaisseau. Si vous vous demandez ce que ça peut bien donner, jetez donc un œil à cette vidéo :


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Search - Chapitre 3

« Un marché, hein ? Je suis trop gentil. » se dit Rygdea alors qu'il quittait la gare de Bodhum. Ce marché ne leur rapporterait absolument rien.

Fang elle-même avait avoué qu'elle n'était pas une l'Cie normale. Ils n'obtiendraient peut-être aucune information sur Pulse, mais ils ne devaient pas la laisser tomber entre les mains de la PSICOM. Rechercher son amie ne serait pas du temps perdu.

Et s'il pouvait la convaincre de les rejoindre, elle aurait largement sa place au sein de leurs forces. Quand ils l'avaient capturée, Rygdea avait eu un petit aperçu de sa force et de ses capacités. Mais il avait été encore plus impressionné lorsqu'ils l'avaient laissé utiliser le simulateur de combat. Il l'y avait emmenée parce qu'il pensait qu'elle finirait par s'ennuyer.

Un tel simulateur n'avait rien à voir avec un vrai combat, mais Fang avait réussi à obtenir le meilleur score sur une machine qu'elle n'avait jamais utilisée auparavant. Il n'était pas étonnant qu'elle avait réussi à échapper à ses ennemis aussi facilement, alors même qu'elle était en territoire inconnu.

Elle n'avait pas que la force de son côté, mais aussi la chance. Le fait qu'elle avait obtenu des tickets de train avec une carte d'identité qu'elle avait reprogrammé à son propre nom par accident était presque inconcevable.

Sans compter la moto volante qu'elle avait utilisée après s'être échappée de la centrale. Quelqu'un avait du laisser le moteur tourner. Elle n'aurait pas pu le mettre en marche elle-même sans savoir ce qu'elle faisait. Son propriétaire avait dû la laisser telle quelle parce qu'il pensait revenir rapidement. Mais la PSICOM avait fermé la centrale juste après que l'incident se soit produit. Le propriétaire n'avait sans doute pas pu retourner à sa moto.

Fang leur avait dit qu'elle avait vu une étrange chouette trois fois sur Cocoon. Une chouette qui avait le visage d'un humain et les griffes d'un raptor. Elle n'en avait jamais vu ailleurs que dans un livre. Rygdea lui-même n'en avait aperçu une qu'une seule fois. Le fait qu'elle l'ait vu autant de fois en si peu de temps montrait que la chance la suivait littéralement.

L'amie de Fang échappait toujours à la PSICOM, même sans l'aide de la Cavalerie. Elle devait avoir au moins autant de chance que Fang. Comme tous les l'Cie de Pulse, peut-être.

« Mais par où est-ce que je dois commencer ? »

Le festival de feux d'artifices se déroulerait dans quelques jours, et Bodhum était déjà envahie par les touristes. La chercher dans cette foule prendrait trop de temps. Fang avait dit qu'elle n'avait pas pu aller bien loin. À moins que quelque chose de grave se soit produit, elle devait être quelque part dans Bodhum. Seul problème, Rygdea ne connaissait pas bien la région.

Ce qui voulait dire qu'il devait y aller à tâtons. C'était du moins ce qu'il se disait lorsqu'il entendit quelqu'un l'appeler. C'était l'un des officiers de la force de sécurité de Bodhum. Rygdea avait déjà discuté avec elle la première fois qu'il était venu sur place.

« Vous êtes... le Sergent Farron, c'est ça ? »

« Capitaine ! » dit-elle en le saluant. Le parfait soldat. Ses mouvements étaient vifs et efficaces. Elle avait le potentiel nécessaire pour devenir très douée. Il l'avait su en lisant le dossier de ces troupes, mais il pouvait aussi le constater rien qu'en la regardant.

« Pas la peine d'être aussi formelle, détends-toi. » lui dit-il. C'est alors qu'il eut une idée. Il ne connaissait peut-être pas la région, mais il pouvait demander de l'aide à quelqu'un qui était du coin.

« Tu connais les endroits où les jeunes aiment traîner ? Où que ce soit. »

Tout le monde ne savait pas que leur suspect était une jeune fille. L'amie de Fang avait peut-être décidé de se glisser parmi des groupes de son âge pour passer inaperçue.

« Ça a quelque chose à voir avec l'accident d'Euride ? » Les yeux du Sergent Farron s'illuminèrent. Elle ne manquait pas d'intuition.

« Il y a une rumeur qui circule ? » Il décida de la prendre à son propre jeu pour savoir ce que les troupes pensaient de toute cette situation.

« Hé bien, je ne dirais pas que c'est une rumeur. »

« Oh ? »

« Nos ordres sont de livrer le suspect. Voilà tout. Mais la PSICOM est là. Ils sont arrivés juste après l'accident. C'est assez pour éveiller les soupçons de n'importe qui. » Elle l'avait dit comme si c'était la chose la plus évidente au monde. Elle attendait clairement de voir sa réaction.

« Les simples soldats comme nous ne peuvent pas savoir ce que les supérieurs préparent, de toute façon. »

« Avec tout le respect que je vous dois, je ne crois pas que le Capitaine Rygdea de la Cavalerie peut être considéré comme un simple soldat. »

Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Elle le perça du regard. Ses yeux étaient ceux de quelqu'un qui savait exactement qui il était. S'il essayait d'obtenir plus d'informations d'elle, il creuserait sa propre tombe.

« Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le cas. Un ami veut juste que je trouve quelqu'un pour lui. » Il soupira et prit l'air résigné. Il ne pensait pas sincèrement qu'elle marcherait, mais elle avait aussi l'air de savoir quand laisser tomber.

« J'ai simplement du mal à la trouver, comme je ne connais pas la ville. Mais tu es tombée à pic. »

Comme il s'y attendait, le Sergent Farron ne posa plus une seule question au sujet d'Euride.

« Si vous me donnez son numéro d'identification, je pourrai le transmettre aux soldats en patrouille. »

« Non, nous ne pouvons pas le faire savoir publiquement. » Il lui expliqua qu'il s'agissait d'une fille qui avait fugué. Le Sergent Farron hocha la tête, compréhensive.

« Une fille, alors... Elle est déjà venue à Bodhum ? »

« Non, elle ne connait pas vraiment la ville non plus. Elle vient de très loin. » Il ne mentait pas, ça se trouvait juste plus loin que tout ce que le Sergent Farron pouvait imaginer.

« Signes particuliers ? »

« Elle a deux couettes. Apparemment, elle rit et pleure beaucoup. Elle n'est pas timide du tout... »

« C'est une petite fille ? »

« Non... Elle doit avoir dix-sept ou dix-huit ans... » commença Rygdea avant d'éclater de rire. « Tu as raison, on dirait que je parle d'une petite fille. »

« Non, je comprends. J'ai une petite sœur qui a le même âge. » Elle sourit légèrement à ces mots. C'était la même expression que Fang avait eue lorsqu'elle parlait de son amie.

« Et elle aime s'occuper du bé-, euh, des animaux. Il y a des endroits ici où il y a beaucoup d'animaux ? »

« Il y a juste des animaleries. »

Le seul endroit sur Cocoon où se trouvaient vraiment des animaux qu'on pouvait aller voir était le Parc Nautilus, mais il ne l'imaginait pas aller là-bas pour s'occuper de moutons alors qu'elle était en fuite. Cette piste ne le mènerait nulle part.

« Sinon, il y a un café où les jeunes aiment se retrouver... »

« Un café ? »

« Oui, près de la plage. J'ai entendu dire que les touristes et les habitants de Bodhum y vont souvent. Pas que ce soit dans mes habitudes. » Son visage se fit sinistre. Il semblait qu'elle ne tenait pas cet endroit dans son cœur.

« Tu en sais beaucoup alors que tu n'y vas même pas. Un exemple pour les forces de sécurité. »

« Oh, non... C'est juste ma petite sœur qui m'en a parlé. »

« Je vois. Hé bien, ça vaudrait le coup d'y jeter un œil. »

C'était l'endroit parfait. Beaucoup de personnes de son âge pour se fondre dans la masse, et des amis potentiels à se faire pour trouver un endroit où se cacher.

« Très bien, je vais tenter ma chance. Merci de ton aide. »

Comme toujours, le Sergent Farron fit un salut parfait avant de partir.

Le café était exactement comme le Sergent Farron l'avait décrit. Il y avait autant d'habitants que de touristes, et tous étaient jeunes. Mais il n'y avait aucune trace du visage qu'il cherchait.

« Bienvenue ! Je suis désolé, mais toutes nos tables sont prises. Mais vous pouvez vous asseoir au comptoir... »

Il avait déjà vu ce serveur aux cheveux bleus. Quand Rygdea était venu enquêter, il avait été arrêté et fouillé. La PSICOM avait remarqué qu'il essayait de dissimuler un paquet. Mais au final, il n'y avait rien d'important dedans.

« Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? » lui demanda une voix enjouée alors qu'il s'asseyait au comptoir. Une femme menue se tenait devant lui, préparant des cocktails. Elle avait des cheveux noirs comme ceux de Fang, mais il y avait une douceur dans ses yeux qui lui donnait un air bienveillant.

« J'ai faim. Donnez-moi quelque chose que vous trouvez bon, n'importe quoi. »

« Y'a des choses que vous n'aimez pas ? »

Rygdea lui dit que non, et elle sourit. À la voir travailler, il était évident qu'elle était une professionnelle. Elle mélangea des boissons et coupa des fruits tellement vite qu'on ne distinguait plus très bien ses mains.

« Snow ? Hé, Snow est là ? » Un garçon de seize ou dix-sept ans se fraya un chemin à travers la foule qui s'était amassée devant le comptoir. Il sentait le pétrole et le cambouis. Peut-être était-il un mécanicien.

« Je t'ai déjà dit de ne pas courir dans le café. »

« Je sais, je sais, Lebreau. Mais où est Snow ? »

On aurait presque dit un fils et sa mère, si on oubliait leur âge un instant.

« Il a dit qu'il allait voir Serah. Tu viens de le rater. Oublie ça Maqui, viens m'aider. Il faut que t'ailles chercher des légumes. »

Maqui eut l'air déçu. Il soupira et repartit d'où il était venu. Rygdea inspecta le café à nouveau, mais l'amie de Fang n'était toujours pas en vue. Ou du moins, personne n'avait l'air d'être en fuite. Tout le monde parlait et souriait, comme si tous leurs problèmes s'étaient évaporés.

La PSICOM a bien fermé sa gueule à propos de l'accident, pensa Rygdea. Même si Euride n'est qu'à deux pas de Bodhum, personne n'a l'air inquiet. Les soldats qui y ont été envoyés ne connaissent pas toute l'histoire, et seuls ceux qui ont la tête sur les épaules, comme le Sergent Farron, savent que si la PSICOM est impliquée, quelque chose d'important est en jeu. Mais eux non plus ne savent exactement pas ce qui se trame.

« Monsieur ? Vous attendez quelqu'un ? »

La voix le ramena sur terre. Il secoua la tête.

« Je cherche quelqu'un. Avez-vous vu une fille d'environ dix-sept ou dix-huit ans ? »

« J'en vois trois de plus par heure, à peu près. Vous pouvez être plus précis ? »

« Elle a deux couettes. »

« C'est tout ? »

« Ben, elle porte des bracelets sur les deux bras. Beaucoup de bracelets fins. Et je crois qu'elle a aussi des colliers.

« Je ne pense pas qu'elle soit venue ici. C'est votre petite amie ? Non attendez, vous avez dit qu'elle avait dix-huit ans... Votre fille, alors ? »

« Hé... »

« Je vous taquine. »

« Apparemment, elle rigole tout le temps. Elle a aussi dit qu'elle est insouciante, mais qu'elle aime prendre soin des autres et qu'elle est très gentille. »

« Hmm... Ça ne m'avance pas beaucoup. »

« Ouais, j'imagine. » Elle n'allait probablement se faire remarquer en éclatant de rire dans un endroit qu'elle n'avait jamais visité auparavant, ni s'intéresser à d'autres personnes quand elle devait s'occuper d'elle-même. Il avait oublié de lui dire qu'elle pleurait beaucoup, mais ça ne l'aiderait pas plus.

« Bien, si vous la voyez, faites-le moi savoir, d'accord ? Mais il ne faut pas qu'elle sache que je la cherche. »

« Qu'est-ce que vous voulez dire ? C'est bien suspect, votre affaire. »

« Elle a fugué. Il ne faut pas qu'elle aille plus loin, et ses parents comptent sur moi pour que je la retrouve. »

Elle lui jeta un regard suspicieux, puis haussa les épaules.

« D'accord. Si une fille qui correspond à votre description vient ici, je vous le ferai savoir. »

« Merci beaucoup. »

« Si vous pouviez juste écrire où je peux vous contacter ici... Et voilà votre repas. »

Une assiette pleine de nourriture apparut devant lui. Elle avait continué de travailler pendant toute leur discussion. Impressionnant.

« Ne te fais pas remarquer, ou tu auras affaire à nous. On est plus forts que n'importe quel soldat. » dit une voix. Il n'y avait aucune chance que l'un d'entre eux soit plus fort qu'un soldat, mais il ne voulait pas causer d'ennuis. Il se demanda s'il devait porter quelque chose appartenant à Fang avec lui. Peut-être que ça l'aiderait à entrer en contact avec son amie. Il se dit qu'il allait en parler à Fang et commença à manger.

Manger de la bonne nourriture était la meilleure chose qu'il avait tirée de son enquête à Bodhum. Après avoir quitté le café, il fit un détour par le centre commercial, mais ça n'aboutit à rien.

« Je vois que tu n'as pas réussi à la trouver. » lui dit Fang lorsqu'il arriva sur le Lindblum. Elle soupira, faisant semblant d'être frustrée.

« As-tu la moindre idée d'où elle pourrait être ? N'importe où ? »

« Oui, mais je suis déjà allée voir. »

« Ouais... »

Fang devait ratisser la ville à la recherche de son amie quand ils l'avaient capturée. Elle avait probablement vérifié tous les endroits où elle pensait la trouver. Elle avait fini par être tellement paniquée qu'elle n'avait même pas remarqué qu'elle était suivie.

« Hé ! » s'écria Fang en se tapant le genou. « Elle est peut-être dans une forêt ou près d'un océan. Ou un truc comme ça. »

« Pourquoi ? »

« Pour la nourriture. Elle avait une carte, mais je ne crois pas qu'elle ait réussi à la faire marcher. »

Rygdea était choqué à l'idée de capturer des poissons ou des oiseaux pour les manger.

« C'est si surprenant ? »

« Ben, aller dans l'océan pour attraper des poissons... »

« Comment pouvez-vous survivre en ne sachant même pas trouver de la nourriture par vous-même ? »

Il semblait que les l'Cie de Pulse n'étaient pas seulement chanceux, mais aussi habitués à une vie difficile.

« Elle aime beaucoup cuisiner, tu sais. Même s'il lui est déjà arrivé de préparer des plats absolument immondes. » Fang sourit. Rygdea pensa au Sergent Farron. Fang devait considérer son amie comme sa petite sœur.

« Quand on la trouvera, il faudra qu'elle me prépare des plats de Pulse. Mais... doucement sur le sel. »

La nourriture de Cocoon devait être très fade comparée à celle de Pulse. Fang mettait toujours une tonne de sel.

« Je lui dirai de préparer une recette pour bébé. » dit Fang en souriant. Puis elle lui demanda, « Pourquoi est-ce que t'es avec un type comme Raines ? »

« Pourquoi tu me demandes ça ? T'essayes de découvrir mes secrets ? »

Fang marmonna que ce n'était pas tout à fait ça.

« Je ne le comprends pas du tout. Je ne sais pas ce qu'il pense. »

« C'est un officiel important du Sanctum. Et vu le nombre de vies qui dépendent de lui, ce serait un problème si on pouvait lire ses pensées aussi facilement. »

« Il est vraiment aussi génial ? »

Si tu n'arrives pas à savoir quel genre d'homme il est rien qu'en le regardant, pensa Rygdea, tu devrais aller faire vérifier tes yeux. Mais non, réalisa-t-il, ce n'est pas ce qu'elle veut dire. Elle savait au moins qu'il n'était pas un simple soldat.

« Alors il est un... "général de brigade", c'est ça ? Et tu es un capitaine. C'est quoi la différence ? »

« Hé bien, un capitaine n'est qu'un simple officier subalterne. Un général de brigade fait partie des officiers généraux les moins haut-placés. Il y a une autre catégorie de grades entre les deux. Elle rassemble les colonels, les lieutenants-colonels, et les commandants. L'écart entre son grade et le mien est assez grand. »

« Je n'ai rien compris. »

« Disons juste qu'il fait partie des plus haut-placés. »

Fang fit la moue. Rygdea trouva sa réaction hilarante, alors il enfonça le clou.

« En-dessous de ces trois catégories se trouvent les sous-officiers. Les majors, les adjudants, les sergents... »

« Assez ! Ça suffit. Tu me donnes mal à la tête. » gémit Fang en soupirant. « L'armée de Cocoon est trop compliquée. Ça vous amuse d'inventer tous ces rangs ? »

« Je ne dirais pas que c'est amusant... »

Il ne lui avait rien demandé de plus au sujet de Pulse, mais il savait maintenant qu'ils n'avaient pas d'armée.

« Les règles et les rangs sont plus énervants qu'autre chose. »

Rygdea détestait la rigidité de l'armée, et avait même déjà essayé de la quitter. Il avait rejoint l'académie militaire parce qu'il voulait devenir pilote. Après avoir obtenu son diplôme, il s'était engagé dans l'armée, mais pas pour être soldat. S'il n'avait pas voulu piloter un vaisseau, il ne l'aurait jamais fait.

Peu après, Raines l'avait invité à rejoindre la Cavalerie. Même s'il n'était pas vraiment plus âgé que lui, il avait déjà atteint le rang de général de brigade. Pour un soldat raté comme lui, il pensait ne pas avoir grand chose en commun avec Raines, et n'avait écouté sa proposition que d'une oreille.

Mais leurs discussions finirent par devenir plus sérieuses, et il ne pouvait plus ignorer son offre. Leurs idéaux étaient les mêmes, et il appréciait la façon qu'avait Raines de ne pas les considérer comme de simples théories abstraites. Rygdea pensait que tant qu'il était son supérieur, il aurait une raison de rester dans l'armée...

« Même si tu trouves que c'est énervant, tu restes sous ses ordres ? Y a quelque chose qui t'attire chez lui ? »

Il n'y avait pas de piège dans la question de Fang, mais il aurait été dangereux pour lui d'y répondre. Il ne devait pas lui montrer toute sa main.

« Désolé, mais je ne suis pas un homme qui se fie à ses sentiments. »

« Alors à quoi tu te fies ? »

« Au bon sens... j'imagine. »

« Alors travailler pour Raines est la bonne chose à faire ? »

« Oh, et aussi... » Montrer une carte ou deux ne pouvait pas faire de mal. « Je parie toujours sur celui qui a le plus de chances de gagner. Je ne me bats pas si je ne pense pas pouvoir gagner. »

« Je vois... » dit Fang en le regardant étrangement.

« Quoi ? »

« C'est juste bizarre. Je pensais que tu étais quelqu'un qui se fiait plus à ses sentiments. »

« Je crois que tu m'as surestimé. »

« Non. Je pensais que tu n'étais qu'un idiot qui laissait ses sentiments lui dicter sa conduite. »

« Hé bien, je suis content qu'on ait réglé ce petit malentendu. » conclut Rygdea en quittant la pièce. Il ne devait pas tomber dans les pièges que Fang lui tendait.

La PSICOM avait fait une annonce quelques instants auparavant. Ils avaient décidé de lever les barrages autour d'Euride et de laisser les touristes visiter la centrale. Trop de choses se passaient en même temps. Il devait trouver l'amie de Fang rapidement, avant qu'elle ne tombe entre les mains de la PSICOM.

Il se dépêcha de rejoindre le pont.
Traduction anglaise originale par Lissar