Final Fantasy Tactics Advance

Test

Le 18 septembre 2007 à 00:00 par 0 commentaire
Final Fantasy Tactics Advance

A quelques semaines de la sortie du remake Final Fantasy Tactics: The War of the Lions, nous souhaitions vous parler de sa suite disponible depuis quelques années sur Game Boy Advance. Souvenez-vous, c'était en 2003... Après sept longues années de rupture entre Square et Nintendo, Final Fantasy Tactics Advance sortait enfin sur GBA, marquant la réconciliation entre les deux firmes. En 2002, quand notre société adorée annonce la production d'un Final Fantasy Tactics, les fans se mettent à rêver : serait-ce un remake de l'épisode sorti sur PlayStation ? Serait-ce une suite ? Rien de tout cela ! Il  s'agit en fait d'un opus n'ayant que peu de points communs avec le fameux épisode sorti 6 ans plus tôt. Alors, Déception ?

Ivalice en plein changement

March Radiuju (le héros du jeu) vient tout juste d'emménager avec sa mère et son frère Doned dans la petite ville tranquille de St.Ivalice. Le jeu s'ouvre alors que notre héros prépare avec le reste de sa nouvelle classe une bataille de boule de neige. Cependant, March est un garçon timide et, par conséquent, se fait maltraiter par ses camarades de classe. Il ne tardera pas à se lier d'amitié avec Mewt Randell, le souffre-douleur de la classe et Ritz Malheur, une fille au caractère bien trempé qui ne supporte pas qu'on se moque des plus faibles. March invite donc tous ses nouveaux amis chez lui après la classe afin de faire un peu plus leur connaissance.
A l'heure du rendez-vous, Ritz et Mewt arrivent, ce dernier ayant ramener un livre emprunté à la bibliothèque afin qu'ils puissent le lire tous ensemble, en compagnie de Doned. Le livre, narrant une histoire de "Final Fantasy", est assez étrange car il contient d'étranges formules, rappelant des incantations magiques. La nuit tombée, tout Ivalice se transforme et ce qui n'était qu'une ville devient un royaume qui recèle désormais de nombreuses créatures toutes aussi bizarres les unes que les autres : d'étranges petits êtres ayant un pompon sur le sommet de la tête nommés Mogs, de grands reptiles ayant la capacité de parler qui ne sont autres que les Bangaas, de (très) belles dames aux des oreilles de lapin appelées Vieras ainsi que des espèces de grands mammifères bipèdes aux oreilles tombantes, les Numous. March se réveille alors dans la ville de Cyril et fait la connaissance de Montblanc, un Mog qui l'aidera à s'en sortir dans cet univers en l'invitant dans son clan. Que s'est il réellement passé cette nuit là ? Qu'est ce que le Royaume d'Ivalice ? March et ses amis pourront-ils un jour retourner là d'où ils viennent ?

 

La GBA dans toute sa splendeur

Les graphismes sont magnifiques pour de la GBA, le nombre de détails dans les arènes sont époustouflants et ne gênent pas la lisibilité lors des combats pour le moins du monde. Lors des affrontements, arrêtez-vous quelques instants et profitez de la beauté des paysages... Les sprites sont, quant à eux, assez bien détaillés et disposent de quelques animations comme la tristesse ou bien la gêne (en détournant les yeux), mais sont nettement moins nombreuses que celles de Final Fantasy VI Advance par exemple. Par contre, les images représentant chaque personnage sont fixes quand leurs propriétaires parlent (comme c'était le cas dansKingdom Hearts Chain of Memories), rendant les dialogues un peu monotones. C'est vraiment pour chipoter tout ça car niveau graphismes, le jeu est impeccable et on allumerait bien notre DS afin de faire quelques combats dans différents lieux et ainsi, profiter des paysages, du design des personnages et des ennemis, des couleurs vives et chatoyantes.

Les musiques ont, elles, été composées par Hitoshi Sakimoto (Final Fantasy TacticsFinal Fantasy XIIVagrant Story...), aidé de Nobuo Uematsu qu'on ne présente plus. Le thème principal, celui que l'on entend dès que le jeu se lance est magnifique (vraiment !), le thème de March est lent et simple, rappelant ainsi la vraie solitude du personnage dans cet univers hostile, « Beyond the wasteland », l'un des nombreux thèmes de combat est exotique, illustrant l'environnement dans lequel on se trouve, Ivalice. L'OST du jeu contient 42 pistes toutes aussi belles les une que les autres. Cependant, elles sont beaucoup moins marquantes que celles des autres opus et sont nettement moins écoutables (Game Boy Advance oblige...).

 

Un gameplay riche

Alors là attention ! Si vous avez déjà joué à un « tactics » auparavant (encore appelé  T-RPG), vous devrez pouvoir prendre vos repères en moins de 10 minutes. Pour le joueur qui n'avait encore jamais joué à ce genre de jeu (ce qui était le cas pour moi), c'est beaucoup plus difficile. Le terrain est découpé en cases, comme un grand échiquier, et après avoir placé vos personnages en début de partie, vous devrez les déplacer un par un et les faire attaquer de la même façon, un ou plusieurs ennemis. Simple non ? C'est après que ça se complique...

Au départ, votre groupe (« clan » dans le jeu) ne disposera que de peu de membres. C'est suite à certaines missions/combats que de nouveaux personnages viendront s'ajouter à votre clan, avec votre permission bien entendu. Vous n'avez pas assez de Vieras ? Allez hop, on engage la prochaine qui se pointe. Trop de Mogs ? Allez, on en vire un au pif. Ce n'est pas du tout une question de préférence, mais plutôt de job. En effet, chaque race (Humain, Mog, Viera, Bangaa et Numou) dispose de plusieurs jobs qui leurs sont propres. Par exemple, les Numous sont très fort en magie, c'est pour cela que leurs jobs sont tous rattachés à cette caractéristique (ils peuvent être mage blanc, mage noir, mage temps,  illusionniste, etc…). Les Bangaas eux, sont plutôt physiques, c'est pour ça que leur jobs sont si... guerriers (moine, gladiateur, sentinelle, etc.).  Donc, c'est à vous de voir après, si vous avez trop de mage, engagez des Bangaas, ou dans le cas contraire, engagez des Numous. C'est aussi simple que cela. Attention cependant, votre clan ne peut contenir plus de 32 personnages, donc choisissez bien.

 

Pour apprendre des techniques, il faut s'équiper d'armes les possédant (comme dans Final Fantasy IX) et combattre avec. Au début, les compétences nécessitent 100 PC pour être apprises, chaque combat rapportant 10 voir 20 PC selon le type de combat. Ainsi, 5 à 10 combats suffisent pour apprendre une technique. Mais petit à petit que vous avancerez dans le jeu, les techniques nécessiteront 200, voir 300 PC pour être apprises (certaines techniques demandent même jusqu'à 999 PC !), tandis que le nombre de PC remporté par combat augmentera peu (30 PC, grand maximum).

Voici maintenant la grande nouveauté de cet épisode, le système de juges, inexistant dans la version PSone du jeu. Les juges servent à beaucoup de choses dont à éviter les morts lors des combats. Si vous finissez un combat alors que 2 de vos personnages sont morts, ceux ci reviendront automatiquement à la vie une fois le combat fini (contrairement à FFT). Cependant, il existe certains endroits (appelés jagds) où les juges ne s'aventurent pas. Ainsi, si vous combattez dans ces zones, chaque personnage qui n'a pas eu le temps d'être ranimer avant la fin du combat est perdu pour toujours ! Les juges sont aussi là pour veiller au bon respect des lois. Chaque jour, 2 nouvelles lois (le nombre de lois devient croissant au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu) apparaissent sur les différentes zones de la carte. Par exemple, vous devez combattre un clan ennemi dans les plaines de Giza. Si, lors du combat, quelqu'un transgresse une de ces lois (il a utilisé la magie alors que celle-ci est interdite) il se voit recevoir un carton jaune. Au bout de 2, c'est le carton rouge (comme au football) et un aller simple pour la prison (comme au Monopoly, décidément...).
Mais les juges ne sont pas seulement là pour punir, ils peuvent aussi vous récompenser si vous avez respecté les textes. Par exemple, si la magie est interdite, les attaques physiques sont conseillées (ce qui est interdit et conseillé est écrit au début du combat). Donc, si vous faites ce qui est recommandé, vous recevrez 1 JP (pour Juge Point). Vous recevez aussi 1 JP à chaque fois que vous tuez/mettez KO un adversaire.

Les invocations, elles, apparaissent au bout d'un certain temps, le temps pour vous de détruire le premier cristal. A partir de ce moment, vous pourrez faire appel aux invocations lors des combats, et à chaque fois que vous en vaincrez une, elle se joindra à vous. Cependant, tout le monde ne peut pas invoquer toutes les chimères, car elles sont spécifiques aux différentes races. Une invocation Viera ne pourra pas être utilisé par un humain par exemple, et vice-versa. Pour faire appel aux invocations, il faut avoir sa jauge de JP au maximum (c'est à dire 10). Est également présent dans le jeu un système de chasse au trésors, de sélection de missions, de cartes lois que je ne vous détaillerais pas ici par manque de place mais surtout pour éviter de trop gâcher la surprise à ceux qui n'y auraient pas encore joué.

 

Et quelques défauts

Le nombre de personnages pouvant être accueilli dans l'équipe est de 32, cependant, seuls 8 personnages sont jouables par combat, ce qui restreint vraiment le côté tactique. De plus, étant donné que les unités ne peuvent mourir (sauf dans les jagds qui arrivent tard dans le jeu), avoir un tel nombre est complètement inutile. Sauf pour ceux qui aimeraient avoir tous les jobs du jeu disponibles dans une seule et même équipe : la leur. Cependant, l'expérience est assez dure à acquérir, et donc, pour que tout le monde soit au même niveau au même moment, il faut faire beaucoup de combats. Ca, Squaresoft y a pensé et le jeu contient plus de 300 missions (!), mais, seulement une trentaine sont nécessaires au déroulement du scénario. Les autres sont plutôt du genre : « Oups, j'ai oublié d'acheter un paquet de cigarette au bureau de tabac, quelqu'un pourrait y aller à ma place ? ». Très gratifiant... Mais bon, quel autre jeu sur GBA peut se vanter d'avoir une centaine d'heures de jeu à proposer ?

Ce Final Fantasy Tactics Advance d'apparence enfantine, est pour de vrai un must du genre. En effet, le système de combat, les paramètres à gérer, tout, en fait un jeu complet agréable à jouer, mais d'une difficulté à ne pas sous-estimer. Dommage que le scénario ne suive pas (bien qu'il soit intéressant, il n'est pas assez profond) et que les missions ne soient là que pour faire du levelling. FFTA a été beaucoup critiqué lors de sa sortie car comparé à son aîné, j'ai nommé l'immense, que dis-je, le grandiose Final Fantasy Tactics sorti en 1997. En effet, ce dernier proposait un scénario riche, intense et surtout, très mature, alors que les héros de Tactics Advance ne sont que des enfants qui cherchent à retourner dans leur monde . Mais bon, arrêtons de comparer l'incomparable et prenons ce jeu tel qu'il est, c'est à dire un bon jeu.

15
Graphismes mignons
Bonne durée de vie
Possibilités nombreuses
Histoire trop édulcorée
Quelques missions inutiles